Le chanteur de Vanden Plas nous propose ici son premier effort solo sous le nom de Abydos.
Andy Kuntz aborde l'Egypte ancienne, au sein de la Vallée des Rois : le tombeau d'Abydos. Cet endroit serait connu pour être le lieu de naissance du Théatre. De ce côté, il a de l'expérience puisque depuis le début des années 80, il a joué des rôles clés dans de nombreux Opéras Rock comme "Jésus Christ Superstar", "The Rocky Horror Show", "Evita" et même "Nostradamus". Il est ici accompagné de Stefan Glass (guitare, basse, claviers), Michael Krauss (guitare, claviers) et Andreas Lill, son comparse dans Vanden Plas à la batterie.

Après l'introduction instrumentale "The inhabitants of his diary" qui rappelle largement "Fire Blossom" (introduction de l'album "The God thing" de Vanden Plas), "You broke the sun" nous fait découvrir la principale tendance de cet album : un Metal Progressif très proche de ce que fait "Dream Theater", sans jamais copier réellement leur style. Composé d'une partie lente très douce, d'une partie dramatique plus Métal et d'un final symphonique tenant plus de l'Opéra Rock, il annonce bien la couleur... cet album va nous faire voyager.
"Silence" s'affiche Métal dès le début. On est assez proche du style "Ayreon" au niveau des guitares et de l'ambiance dans les passages instrumentaux. Ce titre est riche par sa variété, son chant et ses arrangements. C'est un duo piano/chant qui débute "Far away from heaven" telle une ballade. Le ton monte, la guitare explose, les claviers deviennent symphoniques. Afin de ne pas tout vous dévoiler, je dirais que les morceaux suivants sont très reliés entre eux par une même fibre Métal Progressive teintée de Rock et de Pop, un mélange relativement bien dosé pour chacun d'entre eux, on y trouve alors un peu de magie qui s'échappe de cette athmosphère dans laquelle on est plongée depuis le départ...

"Abydos", morceau très différent nous fait vraiment pénétrer le mystère qui sera encore plus renforcé par des arrangements assez symphoniques. On est alors assez proche de "Alan Parsons Project".

C'est enfin à l'épique "A boy named fly" (12'03) que revient le droit de terminer cet opus. Andy Kuntz débute son chant avec une grande sensibilité, voire mélancolie. Puis, c'est l'explosion musicale, de nombreux styles et tendances s'entrecroisent pour former un final digne de ce nom.

La voix de Andy Kuntz est surprenante et très proche de celle de James Labrie (Dream Theater).
Dans tous les cas, son pari est réussi, nous n'avons pas ici un clone de Vanden Plas mais une réelle oeuvre personnelle et très harmonieuse, une belle surprie en cette rentrée et à écouter de toute urgence !