Combien de packs de bière Zakk Wylde a-t-il descendus durant l'enregistrement ?
Au bout de combien de secondes délivrera-t-il sa première harmonique artificielle (vous savez, ces notes aiguës qui font « ouiouiiiiii » !) ?
Clone-t-il la voix de son mentor Ozzy Osbourne à dessein, ou par pur mimétisme involontaire ?
Jouera-t-il sur une guitare Gibson Les Paul à drapeau confédéré ou à cercles concentriques ? N'est-il pas meilleur guitariste que compositeur ?
Ce sont autant de questions qui se posent à chaque sortie d'un nouvel album de ce bon vieux « redneck » de Zakk Wylde, et qui résument parfaitement les enjeux, les points forts et faibles de ce « Mafia » millésime 2005 !
Si « Hangover Music Vol. VI », en 2004, déplaçait le débat autour de reprises détendues pour les lendemains de cuite, « Mafia » ressuscite un Black Label Society classique, sans grosses surprises, chargé de riffs bien gras, de bons solos de guitare, de morceaux mid-tempo qui sentent bon le bourbon, la bière tiède et l'asphalte cuit par le soleil.
Quelques originalités viennent troubler la quiétude du petit monde saturé de Zakk Wylde : le motif entêtant avec effet « vocoder » sur « Fire It Up », ou encore la belle mélodie vocale à la Alice In Chains époque « Dirt » sur « What's In You ». Pour le reste, on demeure en terrain connu avec les deux ballades au piano un peu convenues (« In This River » et « Dirt On The Grave ») intercalées au milieu de 12 morceaux remplis de gros riffs velus et de solos de très bonne facture.
Pas de grande surprise, donc, sur ce « Mafia », juste du métal viril et efficace à écouter en buvant une bonne bière ou en préparant votre prochaine convention Harley !
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