Dredg - Catch Without Arms (juin 2005)
site officiel : www.dredg.com
1- Ode To he Sun
2- Bug Eyes
3- Catch Without Arms
4- Not That Simple
5- Zebraskin
6- Tanbark
7- Sang Real
8- Planting Seeds
9- Spitshine
10- Jamais Vu
11- Hungover On A Tuesday
12- Matroshka
13- Uplifting News
 
Je l'avoue sans honte : jamais entendu parler de ce quatuor californien avant ce « Catch Without Arms » qui est pourtant leur troisième album. Sur la foi de quelques excellentes chroniques, je me suis lancé dans une écoute complètement dépourvue d'appréhension et d'idées préconçues. Surtout que la pochette ne permet pas vraiment d'aiguiller l'auditeur incrédule que je fus alors. Inclassable, ce groupe l'est assurément. Une musique ultra puissante, toujours incroyablement mélodique, brassant un nombre d'influences inouï.

Si on serait tenté de les ranger dans la case « Emo », c'est pour une puissance de feu phénoménale, Terry Date (Pantera, Deftones, Soundgarden…) étant à la production, inutile de vous faire un dessin…

Mais cela serait trop simple.
Cela serait faire abstraction du sublime chant de Gavin Hayes, à la mélancolie palpable et à un lyrisme parfois carrément proche d'un Bono (U2) ! Ajoutons-y de nombreuses influences progressives et l'usage d'instruments assez atypiques pour le « genre » (quel « genre » d'ailleurs ? - piano, slide-guitar…) et vous commencerez à vous faire une idée plus précise de ce qui vous attend. Cela me fait même parfois penser à « The Organization », l'excellent combo (passé complètement inaperçu) formé au début des années 90 par les anciens Death Angel (pas encore reformés) ! Cette cohésion sonore et mélodique…

Ces sacripants arrivent même à surprendre et à éviter le piège de la recette facile car efficace.
En témoigne ce surprenant « Zebra Skin » groovy et dansant à souhait. Presque du « Phoenix » !
Tant qu'à faire, signalons aussi qu'il s'agit d'un album concept ! Carrément ! Basé sur la dualité, cela explique la construction en deux temps de l'album. Osez passer les premiers morceaux, la suite n'est pas obligatoirement ce que vous imaginiez…
L'onirique « Jamais Vu »… Le plus acoustique et classique « Matroshka » et son surprenant et splendide final atmosphérique !

Vous l'aurez compris, sans vraiment être capable d'expliquer pourquoi (et comment), il s'agit d'une vraie découverte et d'un de mes coups de cœur du moment. De ceux que l'on a pas prévu, qui vous prennent par surprise ! Il paraît même que le précédent « El Cielo » est encore meilleur ! Je m'en vais derechef me procurer cet objet prometteur…
 
par Christophe
juin 2005
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