Glenn Hughes - Soul Mover (janvier 2005)
site officiel : www.glennhughes.com
1- Soul Mover
2- She moves ghostly
3- High road
4- Orion
5- Change yourself
6- Let it go
7- Dark Star
8- Isolation
9- Land of the living
10- Miss little insane
11- Last mistake
12- Don't let me bleed
 
Peu de chanteurs ont droit à un surnom « officiel » dans le petit monde du hard rock.
Si on pense spontanément à Rob « Metal God » Halford (Judas Priest), ou à Bruce « Air Raid Siren » Dickinson, on ne saurait oublier Glenn « The Voice Of Rock » Hughes, dont la voix délicieusement éraillée et/ou le jeu de basse se sont illustrés depuis le début des années 1970 en solo, au sein de Trapeze, Deep Purple, Black Sabbath, et de projets divers.

C'est, une nouvelle fois, le cas sur ce « Soul Mover », puisque la chaleur et le côté soul de la voix de Glenn Hughes font merveille sur ces 12 morceaux rock-groovy, en particulier sur les refrains très accrocheurs de « She Moves Ghostly », « Change Yourself » et « Isolation ».

Rock et groove, ce sont bien les deux mots qui viennent à l'esprit à l'écoute de cet album très organique, très « entertainment », en tout cas assez éloigné du métal intellectuel souvent chroniqué en nos pages.
Ici, on tape du pied sur de bons riffs (« Orion »), on envoie du bon gros rock US couillu (« Miss Little Insane », « Dont Let Me Bleed », « Last Mistake », power ballade à la Aerosmith conclue par un solo digne de Slash), on fricote avec le funk, ses rythmiques frénétiques et ses pédales wah-wah (le très hendrixien « Soul Mover » et son refrain à contre-temps, « Dark Star », « Land Of The Livin' (Wonderland) »).
On ne néglige pas pour autant les expérimentations, avec par exemple « High Road » (son de guitare assez synthétique, wah-wah étrange, solo orientalisant et très bonne basse), « Let It Go » (un orgue psychédélique, beaucoup d'espace pour la basse, et une alternance de parties planantes et de rock musclé) et « Isolation », avec ses percussions et son ambiance latine.

Les musiciens qui accompagnent Glenn Hughes sont parfaitement dans l'esprit.
Si le nom du guitariste J.J.Marsh ne vous dira peut-être rien, vous reconnaîtrez sans doute le démonstratif Chad Smith, batteur des Red Hot Chili Peppers, et le funkysant Dave Navarro (Jane's Addiction, ex - Red Hot) qui participe à deux morceaux. Le seul reproche que l'on pourra faire à cet album est d'être parfois un peu trop touffu : les instrumentations et le son sont très libres, mais les morceaux auraient parfois été bonifiés s'ils avaient été un peu plus « cadrés ».

Mais ne faisons pas la fine bouche, c'est un très bon album que nous tenons entre les oreilles, un bel effort qui nous emmène du rock au funk en passant par le hard, et qui mérite d'être classé dans le haut de la liste des nombreuses productions de Glenn Hughes !
 
par Mitch
janvier 2005
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