Vous commencez à le savoir, Musicaljam ouvre ses pages, de plus en plus souvent, à des artistes français qui prouvent que la musique de qualité existe en ce pays !
C'est, aujourd'hui, le tour d'Interria, qui est un jeune groupe, mais pas franchement un groupe de débutants !
En effet, c'est sur les cendres de Dying Tears, en avril 2005, que les bases sont posées par Jenni Signorino (chant), Stéphane Montiel (guitare) et Julie Henau (claviers, actuellement sous les feux de l'actualité dans le le
projet collegial prog-extrême "Akroma", cf. Rock Hard n°62). Bientôt devenu sextet, le groupe ne tarde pas à prendre tournure et à proposer du concret : un mini-CD dès juin 2006, des concerts dès l'autome 2006.
Dans une veine métal électro, Interria déborde de professionnalisme, tant au niveau des visuels que de la qualité du son. Ce dernier, moderne et plein, navigue entre grosses guitares rugueuses et interventions électroniques, de la simple nappe au sample judicieux, en passant par quelques loops fort dansants.
L'efficacité du groupe est immédiate, du refrain accrocheur de "Mindustrial" à l'intro envoûtante de "L'impact", de celle, très Depeche Mode, de "Splendide Unité", aux riffs rampants et sous-accordés d' "Abrasif".
Malgré des titres de morceaux majoritairement français, l'anglais et le français sont utilisés avec un égal bonheur par Jenni Signorino, dont la voix confère une signature reconnaissable à l'entité Interria. Sa qualité naturelle pourrait d'ailleurs l'exempter de quelques intonations "à la Shakira" - pardonnez l'exemple, c'est difficile à décrire en mots ! ;-) - en certains moments de chaque titre. Je vous laisse le soin de découvrir par vous-mêmes les compos du groupe sur son site internet et son "Myspace", dont les adresses vous sont données ci-dessus.
Nous attendons, maintenant, avec impatience, l'expression scenique de la qualité du groupe, qui ne devrait pas manquer de finir "d'enfoncer le clou" dès qu'il aura la chance de sortir un un album complet !