Midnattsol - Where Twilight Dwells (avril 2005)
site officiel : www.midnattsol.com
1- Another Return
2- Lament
3- Unpayable Silence
4- Haunted
5- Desolation
6- Enlightenment
7- Tårefall
8- Infinite Fairytale
9- På Leting
10- Dancing With the Midnight Sun
11- Tapt Ao Håp
 
Ah… Qu'il est bon de partir en balade dans les forêts norvégiennes, de communier avec Mère Nature au son de la douce voix d'une fée médiévale… C'est à ce genre de voyage que nous invite Midnattsol (« le soleil de minuit ») avec son premier album, un premier jet très réussi qui brasse avec bonheur de la folk, du métal, et de nombreuses ambiances atmosphériques.

Un de ses points forts réside en la voix de Carmen Elise Espanaes, jeune sœur de Liv Kristine (Leaves Eyes, ex-Theater Of Tragedy), délicate et mélodique, à mille lieues des envolées lyriques ou des manières très en vogue actuellement auprès des nombreux groupe de métal à chanteuse. Il ne manque plus à Carmen Elise qu'à moduler un peu plus sa voix et à varier les registres pour faire vraiment très mal !

Cette légère impression de linéarité rencontrée au fil des onze morceaux est, heureusement contrebalancée par les nombreux changements d'ambiance que les musiciens nous proposent.
Les parties folk et acoustiques fleurissent au fil des titres : le break de « Another Return » ; « Unpayable Silence », qui ne sature que sur la fin ; la très belle guitare sèche en intro de « Desolation », ou encore « På Leting » et ses percussions. Les moments les plus speed et les plus métal contrastent assez joliment avec la douceur de la voix féminine (« Lament »), et, si les tempos restent souvent modérés, la double grosse caisse est souvent de sortie (un « Haunted » rappelant fortement Nightwish), de même que les guitares saturées qui succèdent aux plages atmosphériques. Le morceau de bravoure de l'album se trouve sur la dernière piste, « Tapt Ao Håp », qui commence par une belle et longue intro de presque trois minutes, et qui conclut l'album en beauté au bout de près de huit minutes.

Du côté de la production, le son des guitares, un peu « baveux », n'est pas toujours transcendant, de même que le niveau technique qui nous dépayse des productions typiquement prog' : malgré quelques jolis solos (« Enlightenment »), l'efficacité a été privilégiée à la démonstration.
Mais ne restez surtout pas sur la mauvaise impression de ce dernier « bémol » que je regrette presque déjà, car cet album frais et agréable mérite incontestablement de rencontrer vos oreilles !
 
par Mitch
avril 2005
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