Oublions un instant les gammes néo-classiques et les mesures asymétriques, éventrons un bon vieux pack de mousse, et tapons du pied sur le nouvel album de Nashville Pussy !

Car ce dernier n'a pas d'autre prétention que de nous faire passer un bon moment sur des morceaux hard n'roll pêchus ! Ces derniers, généralement basés sur un ou deux riffs accrocheurs, sont portés à bout de bras par le couple le plus rock du milieu : Blaine Cartwright et ses paroles délicieusement grivoises, Ruyter Suys et ses solos épileptiques (non, nous ne parlerons pas de ses décolletés indécents !).

Nashville Pussy ne s'avère plus si proche d'AC/DC qu'on a bien voulu le dire (euh... le riff de "Raisin' Hell Again" rappelle quand même bien celui de "Beating Around The Bush" !), il couvre un spectre assez large embrassant tout ce qui se fait de plus rock, un peu sudiste, un peu bluesy, un peu "punk" à la Hellacopters, destroy, quoi ! L'intégration de leur énième bassiste, Karen Exley, a visiblement été digérée sans problèmes, à l'écoute de ces 13 morceaux aussi efficaces que rafraîchissants.

Certes, l'album ne dure que 38 minutes, certes, il comprend trois reprises (Ace Frehley, Ike & Tina Turner, Scott Biram), certes, on ne découvre pas ici de territoire musical inexploré, certes, certes, certes... Mais si vous demeurez perplexes, prenez donc la peine d'aller voir le groupe en concert, car c'est évidemment sur scène que les meilleurs combos de rock et de blues atteignent leur apogée... et Nashville Pussy en live, c'est quelque chose !