« Testimony était l'histoire de ma vie, One raconte l'histoire de l'humanité » explique Neal Morse à propos de son dernier album solo. Il est vrai qu'après son départ de Spock's Beard et la sortie de "Testimony", on était en droit de se poser quelques questions sur l'avenir musical de ce cher Neal !

Et bien il n'en est rien… le voilà de retour avec ses compères Mike Portnoy, batteur magique de Dream Theater et le non moins fameux Randy George à la basse pour un album fou de 79 minutes, pas une de moins. Coupez dans une poêle un long morceau de « Transatlantic » ex projet progressif des comparses Neal et Mike, ajoutez quelques morceaux de Spock's Beard… laissez mijoter à feu doux, salez avec une pointe de génie et de générosité… voilà, vous y êtes, servez chaud et savourez… vous obtiendrez un album cuit à point.

C'est un excellent cru de rock progressif que nous a concocté Neal Morse, les compositions les plus intéressantes sont bien sur les plus longues comme « The creation » et « The separated man » (18 minutes chacune quand même), celles-ci explosent tels des feux d'artifices et vous emportent vers de lointains horizons… « Author of confusion » est de loin le titre le plus heavy de l'album alors que « The man's gone », « Cradle to the grave » et « Father of forgiveness » sont les plus délicates et fragiles…

Dans tous les cas, Neal Morse nous prouve une fois encore qu'après le côté mystique de « Testimony », la magie opère toujours, seul bémol avec quelques longueurs par moments mais qui sont très vite pardonnées après quelques écoutes.