Il faut parfois beaucoup de chance et de persévérance pour découvrir un nouveau groupe de métal progressif et c'est donc à ce titre que je remercie le label InsideOut de signer des groupes dont je n'aurais jamais soupçonné l'existence.

Pourtant, comble du paradoxe, Sieges Even existe déjà depuis 1988 et « The Art Of Navigating By The Stars » en est le sixième album !...
Ok, la coupure fut plutôt longue entre « Uneven » sorti en 1997 et ce nouvel opus… mais qui se souvient malgré tout de cette formation allemande ? En regardant de plus près le line up du groupe, on se rend compte que les deux frères Holzwarth ne nous sont pas inconnus puisque Oliver a participé à l'aventure Blind Guardian (basse) et Alex est toujours en poste dans Rhapsody (batterie).

Après cinq albums plutôt orientés dans un style hard rock progressif se rapprochant de Enchant voire même de Kansas à leur début, le style actuel dérive nettement plus vers un métal progressif mélodique que l'on pourrait comparer à celui de Threshold aujourd'hui (les nombreux chœurs en plus).
En effet, je dis bien « comparer » car si l'ensemble reste très cohérent et très bien élaboré, on n'entend malheureusement rien de bien nouveau. Les mélodies vocales, flirtant en permanence avec le côté « FM/AOR » du combo sont très agréables à écouter mais au final, on ne retient pas grand-chose de ces 63 minutes assez fades. C'est peut être un peu dur car il subsiste quand même de très jolis passages noyés dans des chansons de 7-8 minutes qu'on a parfois du mal à retenir tant le tout est trop homogène, trop identique.

Mon plus grand reproche sur ce disque serait donc le manque évident de diversité des titres proposés, malgré une excellente production au final. Rien de véritablement mauvais donc, mais il manque à Sieges Even le petit truc en plus qui fait qu'on a envie de se repasser l'album en boucle. « The Art Of Navigating By The Stars » ne nous emmène pas forcément vers les étoiles mais on s'en rapproche grandement...
Un retour mitigé donc mais un retour quand même et c'est donc ce qu'il faut saluer ici.