J'avoue que je suis tombé sous le charme de Soilwork depuis « Natural Born Chaos » (2002), et surtout « Figure Number Five », disque incontournable de l'année 2003. Autant vous dire que, après l'explosion de Soilwork, « Stabbing The Drama » est très attendu en ce début 2005.

Premier constat, pas d'évolution notable du style Soilwork : des riffs dévastateurs, un chant typé thrash-death, des refrains mélodiques. Deuxième remarque : les parties de batterie, par exemple celle de « One With The Flies », sont affolantes de technique !

Merci à Dirk Verbeuren (Headline, Scarve…) pour son boulot qui permet sans doute au groupe de franchir un palier sur le plan technique, et qui incite les guitares à ressortir enfin des solos tranchants et pointus (le principal manque des précédentes réalisations). Avec des compos telles que « Distance » et « Nerve », on sent immédiatement que Soilwork a pensé des titres taillés pour la scène, malgré des claviers moins présents qui enlèvent un peu de relief aux morceaux. On peut, heureusement, compter sur les impressionnants progrès vocaux de Björn « Speed » Strid (« Observation Slave », « Fate In Motion »), qui évoque presque par moments un Mike Patton (Faith No More, Fantomas…) sous anabolisants !

Fans de métal en général, vous pouvez vous procurer sans inquiétude cet album puissant, qui délivre toutes ses subtilités au fil des écoutes : n'est-ce pas là une qualité ?

Cédric

---

Un grand merci à Cédric « Fuckin' Hostile » pour sa contribution, avec la chronique de cet album qui montre que, pour Soilwork, « il y a une vie après Devin Townsend » !
Je n'ajouterai qu'une chose en précisant que « Stabbing The Drama » est le genre d'album assez bourrin qui renferme suffisamment de mélodie et de variété pour prétendre « accrocher » les auditeurs non amateurs exclusifs de musique extrême !