Me souvenant de la bonne impression que m’avait laissé “Ashes” (2004) et son côté un peu plus rêche que d’habitude, c’est sans véritable à priori que je lançais “Illumination” sur ma platine. Ah, ah… Le CD démarre avec un “Mercyside” qui en jette autant que “Libre” sur Ashes. Bon début, me dis-je… Hélas, la bonne surprise s’arrêtera là, et dès “Sanguine Sky” je retrouve du Tristania 100% pur jus, mais… sans la pulpe !!! Et de plage en plage l’ennui, pour ne pas dire un certain désintéressement, s’installe assez rapidement.

Aaahhh…. Comment vous expliquer ?? Ce n’est pas mauvais ! Noooon, c’est juste… chiant ! Pourtant, le mariage de la voix lumineuse de Vibeke Stene et de la belle voix grave mais claire de Østen Bergøy est du plus bel effet. Derrière la voix Dark je retrouve un guest de luxe en la personne de mon chanteur suisse allemand préféré : Mister Vorph (Samael) lui-même. Pour parachever le tout, c’est Waldemar Sorychta qui s’est occupé de la prod. Alors ?? Me direz-vous, tous les ingrédients sont réunis pour faire de ce nouvel opus une réussite ? Ben non. Malgré de « jolies » voix, de « jolies » mélodies, de « jolies » nappes de guitares, une « jolie » orchestration, le tout enveloppé dans un spleen et une torpeur toute nordique, l’album, après un début prometteur, retombe et ne re-décolle plus.

En fait, il est là le problème : il est « trop joli », élégant même d’une certaine façon et cependant laisse un sentiment d’uniformité sur la durée. Et oui, on peut-être élégant sans pour cela être original voire, simplement intéressant. Un très pêchu « Sacrilège » relève un instant la sauce, mais bien trop tard car l’album est quasi terminé. Une mention spéciale cependant à l’émouvant « Deadlands » qui clôt cet opus et dans lequel Vibeke Stene démontre toute l’étendue de son talent, où sa voix s’épanouie complètement et s’envole dans des aigus cristallins très purs qui donnent le frisson. De mon point de vue, le plus beau morceau de l’album.

Nul doute que « Illumination » plaira aux aficionados du groupe. Pour les autres, il restera un album de plus, sans réelle inspiration, piqué de ci de là de quelques éclats étincelants malheureusement pas suffisamment exploités. Dommage !