Dagoba - Espace Julien Marseille - (10/02/2006)
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Près de 2 ans ½ se sont écoulés depuis que j'ai eu le plaisir et la surprise de découvrir, plutôt par hasard, Dagoba sur scène. Pour tout dire, ce jour là, le 27 septembre 2003, après une journée de chinage intense chez les disquaires d'occase marseillais, nos pas nous ont finalement ramené chez Virgin où mon ami Pascal a vu le nom du groupe affiché sur le panneau d'annonces des concerts pour le soir même. Lui connaissait le groupe pour avoir acheté le premier album, moi juste de nom. Après 2mns de conciliabules, on s'est dit que c'était une bonne façon de finir la journée. Et effectivement, je n'avais pas été déçue. Le jeune combo marseillais m'avait impressionné par son professionnalisme et une performance très carrée, très puissante.

Donc, après un détour rapide dans un « restaurant gastronomique américain » :o) situé sur La Canebière , nous revoilà en ce vendredi 10 février, au même endroit. Le seul changement notable est que l'Espace Julien a été totalement « relooké » depuis notre dernière venue et c'est assez surprenant. La Grande Salle aux peintures autrefois bien décaties et crades offre maintenant un mariage détonant de rouge et or : rouge sombre sur les murs et plafond tendu de… lamé doré d'où pendent 5 gros lustres rococo à pendeloques !!! Même la rambarde a été repeinte en dorée. Le tout donne un air un peu décalé à cette soirée 100% Power Metal qui, elle, ne fera pas dans la dentelle.

Arrivés dans la salle vers 20h10, on s'inquiète un peu de la faible affluence, le souvenir d'une salle tout juste à moitié remplie lors du passage de The Haunted en décembre dernier au Jas Rod me revient en mémoire. On est vendredi soir, j'espère que les aficionados vont arriver. En fait, trois groupes locaux font l'ouverture et chaufferont la salle qui, à mon grand soulagement, se remplira peu à peu. Je prends mes marques, installée dans la partie « haute » de la salle ce qui me donne une vue parfaite sur la scène, pas de grande armoire à glace pour me boucher la vue. Le seul problème est que je me trouve à environ 10 mètres de la scène. Ce soir j'inaugure mon appareil numérique et j'espère donc que les lights seront suffisamment forts pour que je puisse faire de belles prises. J'ai eu du bol, la sécurité, après un brin d'hésitation a laissé passer l'appareil, ouf !

Je ne dirais rien à propos des 3 groupes, qui ne laisseront à mon avis pas un grand souvenir dans les mémoires, tant ce qu'ils font a déjà été entendus 100 fois et mieux par d'autres. A tel point que, lors du passage du dernier groupe, je vois, sans en croire mes yeux, se former une…. chenille, version métal :o) qui traversera une partie de la salle, je n'ai hélas pas pu la photographier car il faisait trop sombre. Les mêmes s'amuseront ensuite à parodier le célèbre déhanchement de J Travolta dans « La fièvre du samedi soir », pendant que 2 couples de grands baraqués chevelus enlacés entament une valse musclée puis terminent en une sorte de… polka. Inutile de vous dire que j'étais écroulée de rire. Le dernier groupe quitte la scène vers 22h.

Nous n'attendrons pas longtemps, vers 22h15, après une intro aux accents sombres et tragiques les 4 membres du groupe font leur apparition dans une atmosphère déjà bien brûlante. La salle est maintenant quasiment pleine. L'accueil est chaud, chaud. Le public est là pour saluer le retour des enfants prodiges de Marseille après une assez longue absence qui a mené Dagoba bien loin du mistral et du soleil provençal.
Cette date est la 1 ère de la nouvelle tournée du groupe et bien évidemment, comme le souligne Shawter, ils ne pouvaient pas ne pas commencer par Marseille…. Et ça commence très fort avec d'emblée 3 titres du nouvel album « What Hell Is About » (sortie prévue le 20 février). A noter que sur les 15 titres joués ce soir, 10 sont tous nouveaux, tous chauds….

Le concert se déroulera sans un accroc, le combo va aligner ses titres comme autant de baffes à une assistance complètement acquise à sa cause et dans une ambiance de plus en plus chaude et paradoxalement le public restera relativement calme pour un tel concert. Je m'attendais à plus de folie, plus de mouvement. Attention, je ne dis pas non plus que le public était amorphe loin s'en faut, mais j'ai connu beaucoup plus agité. Un peu de stage diving, une sécurité discrète (une seule intervention pour dégager sans brutalité un « diver » qui gênait Werther, le bassiste).

Les marseillais sont heureux d'être là et ça se voit. Toujours en mouvement, souriant...le combo tourne rond, la voix puissante du chanteur percute de plein fouet nos pauvres oreilles et on en redemande !!! Ce soir, point de voix claire, Shawter restera dans le « hurlé » durant tout le set. Ce dernier, entre deux morceaux, remercie chaleureusement l'assistance de son soutien sans faille qui a permis au groupe d'être ce qu'il est aujourd'hui : une de nos valeurs les plus sures de la scène métal française. Le nouvel album n'étant pas encore sorti, le public réagira un poil plus sur les anciens titres, « Something Stronger », Another day » (voir vidéo), « Rush » ou encore « Maniak » et « White Guy ». Perso, je ne connais qu'un titre du nouvel album « The Fall of Men » entendu sur le cd sampler de Rock Hard et je me le mange brut de fonderie entre les oreilles avec délectation. Le set s'achève après un rappel de 3 titres, il aura duré environ 1h25.

1h25 c'est court me direz vous, mais quelle intensité !! 1h25 de bonne brutalité bien « saine », de bonne humeur, de bonne musique d'où on ressort fatigué, lessivé même mais heureux. Le combo, avant de quitter définitivement la scène, reste un moment à serrer une marée de mains tendues, distribue médiators et baguettes. L'album de Dagoba trouvera sans complexes sa place sur mon étagère à côté de ses « petits frères » du genre : Nevermore, Soilwork et autre Machine Head…

Un chouïa de technique : le son n'était pas « assomant » et bien clair, mon ami s'est plaint que la basse était réglée trop fort, ce que je n'ai pas vraiment remarqué, les bouchons de protection ont visiblement filtré ce détail. J'étais surtout concentrée sur la voix et la performance scénique de Shawter et ma foi de ce côté-là j'en ai eu pour mon argent !! Les lights, correctes mais un peu faibles à mon goût, ne m'ont pas aidé pour les photos !! ;o)

Que dire de plus sur cette soirée ?? Que du bon, et même si cela peut paraître prétentieux de dire ça, Dagoba confirme tout le bien que je pensais d'eux… Avec un frontman charismatique comme Shawter, la prise de maturité et une telle progression musicale, le combo a de bien beaux jours devant lui et c'est tout le « mal » que je leur souhaite. Lu dans une interview, Shawter : « Nous nous considérons toujours comme des ouvriers de la musique … » Va pour ouvriers, mais alors hautement spécialisés ! Et pour les distraits qui aurait raté ce concert, séance de rattrapage le 22 avril. Dagoba fera parti des groupes vedettes se produisant lors de L'Hybride Festival 6 , à Vitrolles : cliquez ici pour plus de détails.

Pour conclure, qui fait quoi chez Dagoba ?
- Shawter : chant
- Werther : basse
- Izakar : guitare
- Franky : batterie

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par Lothian
le 12 février 2006
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