Punish Yourself - Espace Julien Marseille - (18/11/2006)
site officiel : http://punishyourself.free.fr
SetList
Franchement pas très cool l’Espace Julien !!! La première chose que la sécurité a faite a été de me sucrer mon appareil photo. Alors que j’ai pu tranquillement le rentrer au Dôme pour Pearl Jam, ou au Rockstore à Montpellier pour Fear Factory !! Chez eux, ben non, c’est interdit :o(( !! Bon, un peu, beaucoup « vénère » quand même, j’abandonne la chose, plus 2€, le cœur lourd au vestiaire et gagne la salle…
C’est la première fois que je fais une soirée dite « électro goth». Cependant pour ce que j’en ai entendu sur CD, Punish Yourself n’a rien à voir avec le genre, loin de là même et j’en aurais une violente confirmation quand les toulousains prendront possession de la scène. Mais n’allons pas trop vite, car d’abord il a fallu subir les 2 premiers groupes et le terme n’est pas exagéré !

Arsch Dolls pour commencer : line up minimaliste, 2 claviers, un PC et un « chanteur» à la voix 100% distordue électroniquement et donc totalement incompréhensible. Pour vous donner une idée, c’était un peu comme entendre Darth Vador, bourré, faire des vocalises en finlandais…. Pas très passionnant n’est pas ?? Surtout quand au bout de la 3ème chanson on a l’impression très nette que le disque est rayé et d’entendre toujours la même. Enfin, un petit bug informatique est venu égayer tout ça et a laissé nos 3 lascars sur le carreau et dans un silence complet 2/3 mns. Ben oui sans instruments, des vrais je veux dire, quand ça marche plus, ben ça marche plus !!! Et on se retrouve comme un couillon, ici 3 en l’occurrence, planté sur scène, en attendant que le dieu informatique veuille bien faire un effort. Bref, ça repart et se termine enfin. Petite agitation sur la scène, les claviers disparaissent pour faire place à… d’autres claviers ! Gasp !! :o(

Arrive Tamtrum : même topo ou presque : 2 claviers, dont un ira de temps à autre faire du bruit sur une batterie électronique, et ouf, un vrai chanteur cette fois. Mais bon, même si leur set était moins linéaire que précédemment il m’a semblé interminable et je me suis copieusement ennuyée ! Heureusement le spectacle dans la salle lui était autrement réjouissant, car si moi je me barbais ferme ce n’était visiblement pas le cas de tout le monde. En effet, les sonorités « technoïdo-électro-disco » dispensées par les 2 groupes ont transformé le bas de la salle en danse floor et tous (la salle est quasiment pleine ce soir) s’en donnent à coeur joie en se trémoussant allégrement en cadence. Une fois Tamtrum parti, la scène subit des petits changements de décor, on dispose une lourde croix couverte de poussière et de toiles d’araignées, une portée d’étagères avec divers instruments et un bocal qui, de loin, semble contenir des… yeux ?? ;o)) Les choses sérieuses vont-elles enfin commencer ???

Oh que oui !! Avec les Banane Metalik, l’ambiance change du tout au tout. Les « créatures » qui déboulent sur scène semblent tout droit échappées de « Shaun of the Dead » et sont équipées, Ô joie ! De vraies guitares ! Il y a un vrai batteur ! Et surprise : un contrebassiste (habillé en infirmière zombie !) Inattendu ça par contre ! :o) Le chanteur, qui donne l’impression de sortir d’un hachoir à viande, attaque bille en tête et nous aurons droit à un set hargneux et décapant qui me fait aussi sec oublier ce qui c’est passé avant. Le groupe, originaire de Rennes, pratique ce qu’il appelle du « Gore‘n’Roll », le tout mâtiné d’une bonne touche punk-métal bien rêche, et vous aurez, à peu près, une idée de ce que je veux dire. Un set ultra vitaminé, humoristique et très rentre dedans au niveau des paroles, mais un poil trop court à mon goût. Faite un tour sur leur site pour vous donner une idée de leur allure horrifique.

Le groupe parti, la scène est démontée et remontée rapidement pour le dernier groupe, celui pour lequel nous avons le déplacement : Punish Yourself !
Putain, la baffe. !!! :o)) Alors sur CD, PY décoiffe déjà sévère, mais alors sur scène, ça ne décoiffe plus, ça décérèbre carrément tellement leur musique est violente. Violente, certes, mais attention je ne dis pas bouillie sonore. Nous aurons droit à un mur de décibels de grande qualité et vu le style c’est très appréciable. Mais, Punish Yourself c’est aussi du spectacle. Les musiciens sont couverts de peinture fluo verte et certaines parties du corps sont surlignées de noir ou de rouge ce qui renforce leur aspect cadavérique et inquiétant. Le combo compte 2 femmes en son sein, la bassiste, à qui je n’irai pour rien au monde chercher des noises vu le gabarit de la dame et qui à l’occasion joue des percussions. Et une jeune fille nettement plus frêle d’aspect, habillée comme une danseuse thrash. Cette dernière, sur pas mal de morceaux jouera de façon virtuose de la disqueuse, si, si vous bien lu, de la disqueuse (un outil quoi ! lol) sur une grosse plaque en acier qu’elle tient suspendu aux moyens de grosses sangles par les épaules et qui couvre son ventre. Le tout, outre le bruit strident, donne naissance à des explosions de gerbes d’étincelles du plus bel effet. Et j’ai enfin compris quel était ce son bizarre que je n’arrivais pas à identifier sur le CD.

Punish Yourself œuvre dans un registre assez proche de celui de Ministry, le métal indus, mais n’en est en aucun cas un vulgaire copié collé. Le concert se verra agrémenté d’une guest en la présence de Candice, la chanteuse du groupe de death marseillais Eths qui viendra chanter en duo « Dead white skin ». A l’instar de Ministry, « CNN War » est un brûlot profondément anti-Bush…. Au fur et à mesure de l’avancée du concert le chanteur quittera son jean, enfilera une sorte de tutu sur «Gay boys in bondage”, et au final, après avoir arraché son string, terminera complètement à poil… Le sens du spectacle je vous dis !!
Beaucoup de fun malgré le côté très implacable de leur musique sans concession aucune. Le groupe aura droit à 2 rappels et c’est franchement mérité. Le tout dernier morceau, ancien, est annoncé comme étant encore plus violent et brutal que tout ce qui a été joué ce soir. On se regarde avec le copain… Euh ?? C’est possible ??? Bon dieu oui !! Cette “branlée” ultime nous flanquera à genoux…
Mais bon sang que c’était bon !!! On en redemande.
La seule chose que je ramènerai de cette excellente soirée est la set list de PY que j’arriverai à gratter à l’ingé lumière (merci m’sieu !)
 
par Lothian
le 16 décembre 2006

Setlist :
1- Sister Apocalypse
2- See Ya Later Alligator
3- Come On Come On
4- Las Vegas
5- Primitive
6- Mothra Lady
7- Gimme Cocaine
8- Enter
9- Gun
10- Worms
11- Dead White Skin (en duo avec Candice du groupe Eths)
12- R’n’R Machine
13- Gay Boys In Bondage
14- Dexedrine
15- Shadow Steel Plastic
16- They Don’t
1er rappel :
17- Sun69
18- CNN War
2ème rappel : (pas sur la set list)
??? (désolée :o( je n’ai pas saisi le titre)
 
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