Jorn - Lonely Are The Brave (juillet 2008)
site officiel : http://www.jornlande.com/ - autre site : http://www.myspace.com/realjorn
Lonely Are The Brave
Night City
War Of The World
Shadow People
Soul To The Wind
Man Of The Dark
Promises
The Inner Road
Hellfire
Stormbringer
Like Stone In Water
 
Avec cet album, on revient au rock hard par excellence, Jorn suivant la trace des immenses Dio et Whitesnake. C’est épique ! Ca veut sauver le monde des méchants ! C’est un mâle un vrai qui chante (et une love machine très certainement !). Du coup ça chante le courage, la guerre, la tristesse et l’amour avec une paire grosse comme le melon qui lui sert de tête !
Au moins, l’entrée en matière est plutôt franchouillarde et vous donne un petit aperçu de ce que vous pourrez entendre.
Mais voilà, j’aime bien la voix du gars. Plus encore, j’adore depuis Ark et surtout sa prestation dans le dernier Ayreon. De plus, les voix respectives de Coverdale (version snake) et surtout du chasseur de dragon Dio me commencent parfois à me taper au fil du temps sur les nerfs (attention, je mets plein de nuances).
Voilà donc la meilleure occasion d’écouter une musique inspirée de ces grands messieurs avec la voix d’un très grand meussieu.

Lonely Are The Brave ne sera certainement pas l’album de l’année mais il ne contient que du bon rock, bien joué, sublimement chanté. Hyper classique certes mais quelques belles surprises nous attendent.
Le titre éponyme d’ailleurs, qui ouvre l’album est tout simplement un hit. Même s’il prend son temps à s’immiscer dans votre tête, il n’en sort plus ensuite. Le chant est très puissant (Coverdale ici) et le riff, non révolutionnaire certes, parvient à soutenir ce grand bonhomme, ce qui est déjà une réussite en soi.
Night City « pue bon » le Dio des eighties. Mais joué avec cette conviction ça fait plaisir, et le gratteux se débrouille plus que bien sur le solo. Pour les paroles par contre, il faudra être indulgent, je cite : « Ville de nuit, la nuit dans la ville ! Il fait noir et il fait pas clair ! C’est pas rassurant parce que ça rassure pas, j’ai un peu les jetons des vilains messieurs pas sympa du tout, c’est normal y fait noir dans la ville sombre et pas claire ! Yeahhhhhh ! ! ».
War Of The World ne m’a pas emballée de suite mais sa mélodie de guitare, relayée par le chant fini par nous hanter. C’est un bon titre avec un super solo (car on les attends de pied ferme dans ce genre musical), bien moderne et sifflant, merci Jorn (mon sapin). Ha, j’ai failli oublié, les « OhOhOh » sur la fin : osé et original. Non, je ris je ris, mais j’assume.
Shadow People par contre, la première écoute surprend. Pourtant, ça démarre fort avec les samples et la caisse claire qui s’emballe. Puis la gratte amène le riff principal et la cavalcade commence ! Mais le refrain, alors là, je pige pas ?! Le couplet est ultra puissant puis le refrain est plat comme Jane Birkin. Faut s’y faire ! En tout cas ça chante bien et les paroles finissent par entrer, tout comme certains riffs. Court et bizarre, mais pas foncièrement mauvais.

Soul To The Wind voit apparaître un invité de marque sur l’intro, le grand David Coverdale ! Ah non, c’est Jorn. Encore un titre lourd, riff lourd, assez épique avec de nombreux changements. Le refrain arrive tard sur des powerchords bien sombres. Encore hyper classique mais bien foutu, ça tient la route.
Man Of The Dark sent encore le chasseur de dragons et on se dit à la première écoute qu’on commence à tourner en rond. Pourtant avec le temps, ce titre se révèle meilleur que le précédent, surtout grâce à un solo mémorable et le passage basse/batterie en final.
Promises tient toutes ses promesses dans ce style, un riff de tueur bien moderne pour le coup sur lequel se pose une ligne de champ qui me rappelle fortement un titre déjà entendu. La batterie sonne bien catchy sur les ponts l’accélération est bien sentie, bref, on a les poils qui poussent sur le torse depuis le début de l’album et on l’avait pas encore senti.
The Inner Road accélère le tempo et reste tout aussi efficace avec son grandiose « Death… Black Death ! ». Un titre bien sombre dont le passage avec la basse seule relève encore l’intérêt, si besoin est.

Hellfire termine l’album sur du très lourd. Depuis quelques titres déjà, on oublie les comparaisons avec d’autres artistes. Nous sommes dans le monde de Jorn. Et à l’image du titre précédent, Hellfire nous entraîne dans les fin fonds de l’enfer. On pense à Black Label Society par moment sur le « Helllllfiiiiire » et les cris de guitares.
Tout en ambiance, ce titre se déroule comme l’acte final d’une sordide histoire. Le dernier passage (3min 57) et à écouter à fond, un grand moment de Rock.

Même si les premières écoutes peuvent paraître par moment décevante car certains passages manquent de jus, chaque titre fini en fait par sortir du lot et on se surprend à mémoriser des passages que l’on fredonne de temps à autre (riffs, mélodies, soli, ponts). Ceci est quand même assez rare de nos jours et se révèle une marque de réussite.

En bonus, n’oublions pas le très très Grand « Stormbringer », LE titre de Coverdale sans doute, un des meilleurs du Purple Mark III. Même s’il manque ici les passages d’orgue Hammond, le morceau est carré, puissant et bien joué. Pas transcendant mais une très bonne reprise quand même.
Like Stone In Water, le second bonus, est un titre pépère qui fait bouger le popotin de bonne facture (le titre hein, de bonne facture, pas le popotin).

Bref, nous avons ici l’album ultime d’un métal 80’s amerlock avec des touches modernes et la grande voix de Jorn qui en font plus qu’une copie, un original. Pas l’album du siècle, je me répète, mais de quoi passer un bon moment et emplir sa tête de nouvelles mélodies efficaces.
Un mot sur l’artwork quand même : Superbe, un vrai travail de joaillier ! Seul la statue du grand Phil Lynot sauve l’artiste du lynchage haut et court !
 
par Mélanie
02 septembre 2008
© Copyrights Musicaljam