Amon Amarth - Twilight Of the Thunder God (septembre 2008)
site officiel : http://www.amonamarth.com - autre site : http://www.myspace.com/amonamarth
1. Twilight Of The Thunder God
2. Free Will Sacrifice
3. Guardians Of Asgaard
4. Where Is Your God?
5. Varyags Of Miklagaard
6. Tattered Banners And Bloody Flags
7. No Fear For The Setting Sun
8. The Hero
9. Live For The Kill
10. Embrace Of The Endless Ocean
 
A force de crier haut et fort que je ne me mets pas de barrière musicale, il fallait bien que ça tombe un jour : on m’a offert un album d' « Amon Amarth », groupe dont je ne connaissais rien, et dont la musique est aussi loin du dernier bijou de Marillion que la qualité de ma chronique de celle de mon confrère. Ben ouais, difficile d’apposer des figures de style sur un genre pareil !
Néanmoins, j’ai écouté ce présent sans œillère et j’en tente une chronique sans œillère. Si un fan d’Amon Amarth peut lire la chro de Marillion ou l’inverse, et adhérer à des musiques si différentes comme je l’ai tenté, j’en serai fière.

Voici un disque bien sympathique, frais et spontané. Un album qui n’a d’autre prétention que de balancer une musique bien efficace, directe dans vos esgourdes. Ici, on est loin des groupes qui cherchent à faire passer un message profond, à surprendre dans leur démarche, loin des musiques hyper travaillées ou à tiroirs (que des styles que j’affectionne par ailleurs). Ici, on s’en prend plein la tronche pour pas un rond (enfin si, 16 euros quand même !). Amon Amarth balance sec, du premier au dernier titre.
L’appellation « death » ne vaut pour ce groupe que par le chant, car d’un point de vue strictement musical, on baigne dans un métal mélodique et épique bien classique, teinté de touches thrash, et très bien interprété. Le point fort d’Amon Amarath est sans aucun doute ce don pour pondre (après des milliers d’autres) des mélodies hyper efficaces. Du coup, rien de chiant dans cet album bien produit, doté d’un son très puissant et étonnamment clair, même si, je le répète, on évolue en terrain connu. Bref, dans la démarche, ces gars me font penser à une sorte de Manowar des temps modernes, en plus fâchés, et dont les guerriers ont des cornes sur le casque (pour le côté viking).

Pour varier un peu les plaisirs sans trop se mouiller, le groupe a fait, ce coup-ci, appel à quelques invités, comme le gratteux de Children Of Bodom sur le titre éponyme, pour un solo époustouflant, dans un titre en béton armé taillé pour le live (ce single à lui seul prouve le talent du groupe pour pondre des mélodies mémorables). Un des meilleurs titres. Sur « Guardians Of Asgaard », un rock mid tempo qui pilonne, c’est L.G Petrov d’Entombed qui partage le chant avec Johan Hegg. Enfin, sur « Live For The Kill », la superbe mélodie développée se voit soutenue en fin de titre par rien de moins que les cordes d’Apocalyptica.

Pour le reste de cet album majoritairement composé sur la route par un groupe qui souhaitait pousser à l’extrême les passages mélodiques pour appuyer plus encore les moments brutaux, il faut citer dans les moments phares : la superbe mélodie en twin guitars de « Free Will Sacrifice » sur laquelle se pose un refrain très growl (mais intelligible) et quelques breaks bien sentis pour asseoir le tout ; « Live For The Kill » (j’en ai déjà parlé mais quelle réussite bien heavy) ; « Varyags Of Miklagaard » aussi longue à entrer en tête que son titre mais qui balance bien en ternaire, comme un appel aux armes. Une fois de plus, les diverses mélodies heavy développées ici font mouche. « The Hero » est assez originale car dépourvue de refrain et dotée de passages en tapping bien sentis ; ainsi que « Embrace The Endless Ocean », le final épique fédérateur avec ses longs passages de gratte appuyés par des power chords.

Dans les titres moins efficaces, on trouve « Tattered Banners And Bloody Flags » qui sonne une véritable marche à la guerre (littéralement car un cor se glisse en fin de titre), très épique, faisant mur comme une armée complète d’Uruk Haï prête au combat. Mais peut être un peu trop prévisible. « Where Is Your God », le plus speed, autant dans le débit de paroles que de notes, passe un peu à côté aussi (à peine sauvé une fois de plus par, tous en chœurs : la mélodie de gratte, en seconde partie de refrain).
« No Fear Of The Setting Sun » est le seul titre passe complètement inaperçu dans ce banquet nordique plutôt bien garni.

« Twilight Of The Thunder God », (le 7ème album du groupe si je ne m’amuse) est au final un album assez varié, reflétant une certaine maturité et qui (dixit Mélanie dans sa chronique du dernier Amon Amarth) : « n’a d’autre prétention que de balancer un métal bien efficace, directe dans vos esgourdes » ! Là dessus, j’ mangerais bien un fjord (pouf, pouf) !
 
par Mélanie
07 novembre 2008
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