ACCROCHE TERRIBLE : Voilà l’album qui a ébranlé le vaste monde du Rock en Octobre 2008. Ebranlé pour trois raisons :
1. C’est un album d’AC/DC : un monstre sacré du Rock Hard, une véritable légende, un incontournable pour qui se plonge dans l’univers du Rock, du Hard ou du Métal, une Institution.
2. Cela faisait maintenant 8 ans que ce groupe né au début des 70’S faisait (presque) le mort, certains les croyant même à la retraite pour de bon.
3. Dès les premières écoutes des professionnels, les mots phares utilisés pour qualifier cette galette étaient : surprise (de risque) – décontenancer – changement – oser.
INTRO : Alors je ne proposerai pas un titre à titre à mon tour car les premières chroniques reprennent toutes le même (et juste) discours, qui est celui–ci : « Rock n’Roll Train » est le single parfait, composé les yeux fermés ; « Anything Goes » est le meilleur titre, un superbe boogie ; « Stormy May Day » compte un fameuse intro au bottleneck (une première pour Angus)… chaque titre y allant de sa petite anecdote.
On y fait aussi allusions au style des Stones, aux côtés bluegrass ou AC/DC 80’S, j’ai même lu que c’était un album de blues pur (attention aux termes employés tout de même). On y trouve un Brian très en voix (comme période « Back In Black »), une section rythmique gonflée à bloc et mise en avant, les frères Young sont plus discrets et les structures moins immédiates mais sans doute plus agréables sur la longueur.
Voilà en gros ce qui peut se lire actuellement sur « Black Ice ».
Je vais donc laisser de côté mon dico des synonymes et éviter de donner une « note ».
« Black Ice », il y a ceux qui aimeront puis il y a ceux qui seront forcements déçus : et vas-y que c’est du répétitif, du pilotage automatique, y’a même plus un titre speed (n’en n’ont-ils pas fait assez ?), c’est des trucs de vieux (mais ils sont vieux !) et tout le tremblement ! Faut vraiment avoir le nez sacrément bouché pour ne pas sentir ici le plaisir de jouer, ne serait-ce que par la variété des titres.
DEVELOPPEMENT : AC/DC, plus qu’un seigneur, est un roi… LE roi du « Hard Rock ». Et rien que pour cela, cela et sa vingtaine d’albums et ses bientôt 40 années de carrière, « Black Ice » plus que ses deux prédécesseurs, restera dans les annales du rock.
Et si dans trente ans, on doit reprendre dans un article les cinq plus grand albums de Rock de 2008, il y a fort à parier que « Black Ice » en fera partie. Certains diront que « le nom suffit à faire le succès ». Mais quand la qualité est au rendez-vous, au même titre qu’une totale honnêteté vis-à-vis de la musique et du public, le temps et la célébrité n’y changeront rien.
Car au-delà des modes, AC/DC est et restera AC/DC, avec tout ce qu’il représente : la musique, la chaleur, la sueur, le fun, la liesse, les décibels, et cette énergie, cette envie de dire « aller merde ! » et de se défouler un bon coup !
Et comme il y a trente ans, un « Let There Be Rock » ou un « Highway To Hell » marquait son temps, « Black Ice » devrait devenir un must, un album que l’on prend toujours plaisir à écouter.
Alors c’est vrai, il y a aujourd’hui dans la scène Hard et Métal des albums plus profond, plus puissants, mieux produits, plus originaux, novateurs et techniques mais qu’en sera-t-il sur la distance ? Personne ne peut le dire à coup sûr ! Alors que pour « Black Ice », aucun souci à se faire, il fait partie du phénomène AC/DC (pour les trois raisons citées plus haut).
Je suis sûr que plus tard, mes enfants, et peut être même leurs propres enfants, vibreront à l’écoute de ce « black » album sur leur MP4000. En fait, ils l’aiment déjà. Surtout ce titre avec son refrain en français : « Big Jack », sur lequel Brian s’époumone en criant « Pitié ! Pitié ! », soutenu par mes deux gars ! (Ecoutez, on peut y croire).
CONCLUSION : Cet album plaira forcement aux fans du groupe qui aiment la bonne musique, d’où qu’elle vienne, ainsi qu’aux plus jeunes qui ont ici l’occasion de découvrir des légendes vivantes, en prenant une bonne leçon de rythme, de rock et d’efficacité !
Mes titres favoris : « Anything Goes » bien sûr, mais aussi « She Likes Rock n’Roll » pour sa rythmique, « Decibel » pour le chant de Brian, « Money Made » et ses lignes à la Charles Ingalls, la vraie ballade « Rock n’ Roll Dream » et le futur classique « Black Ice ».
Pour conclure, « Black Ice » ne s’appréhende pas comme une course de vitesse mais plutôt comme une ballade aux panoramas aussi variés que les déclinaisons du Rock chez AC/DC, où chaque détail compte pour au final, et au fil des écoutes, donner un très beau tableau.
Un bel album pour une fin de carrière non ? |