Magnum - Into The Valley Of The Moonking (juin 2009)
site officiel : http://www.magnumonline.co.uk - autre site : http://www.myspace.com/magnumuk
01. Intro
02. Cry To Yourself
03. All My Bridges
04. Take Me To The Edge
05. The Moon King
06. No One Knows His Name
07. In My Mind's Eye
08. Time To Cross That River
09. If I Ever Lose My Mind
10. A Face In The Crowd
11. Feels Like Treason
12. Blood On Your Barbed Wire Thorns
 
Je ne vous parlerai pas ici du héros moustachu, copain d’Higgins et champion du levé de sourcil plein de sous entendu ! J’éviterai aussi tout lien avec les célèbres bâtonnets glacés qui font un bruit horrrrible dans les pubs au ciné lorsque la nana croque dedans ! Non ! Je vais vous parler ici du groupe de Hard Rock/AOR qui eu son heure de gloire dans les 80 et qui revient depuis peu sur le devant de la scène.
Ce groupe a toujours eu une certaine classe, un respect du public et une envie de bien faire. Alors vous me direz ça ne suffit pas toujours. Peut être, mais ça marche encore alors autant en profiter !
Car si rien n’est nouveau sous le soleil anglais, Magnum propose toujours une musique très bien fichue pour les fans du genre : la voix unique et éraillée de Bob Catley et le touché de guitare de Tony Clarkin (les deux piliers depuis 1978), un clavier bien intégré et qui n’alourdit pas l’ensemble (ou que très rarement) et une rythmique solide.

« Into The Valley Of The Moonking » contient son lot de grandes réussites, de très bons titres mais aussi (et c’est dommage parfois de trop remplir) de déceptions.
Au rayon des grosses claques, on a le premier titre « Cry To Yourself », précédé d’une Intro très cinématographique, le single parfait : Leger et positif, garni d’accords de piano plaqués, il a tout de l’hymne par excellence.
Le second gros titre est le progressif « The Moonking », long et épique. Très lent sur les couplets (on pense parfois au Blackmore des premiers Rainbow), le titre s’envole sur chaque refrain avec énergie. Magnum domine le sujet. A noter de très bons passages de guitare.
La troisième et (presque) dernière grande réussite est « In My Mind’s Eye ». Cet autre mid tempo très classe possède une très belle mélodie de guitare et une ligne de chant mémorable. A peine oserait-on se plaindre de claviers un peu trop présent sur le refrain. Ajoutons à cela de beaux passages instrumentaux, des « ho ho ho » sans le moindre artifice sur la fin et une grande ambiance et voici un autre classique.
Un dernier titre pourrait se voir attribuer le label « grande réussite » et c’est bien « Time To Cross That River ». Tout en pureté et acoustique, il possède une réelle émotion grâce au chant de Catley. Seule curiosité, un bruit de foule juste avant le solo de gratte ?! L’effet escompté semble manqué.
Puis viennent les titres « très bons ». « All My Bridges » et « Take Me to the Edge » font partie du trio d’ouverture. Révélant tous les deux un tempo rapide (seul trois titres de l’album y prétendent), ils explorent des genres différents. Le premier sonne très AOR et sautillant. Après une ouverture au piano, des claviers à la Van Halen portent un riff très classique mais efficace. C’est un titre idéal pour clore un film américain : Vous savez, quand les héros prennent la 66 sur un soleil couchant, en décapotable, et en rigolant de plein de trucs qu’on sait pas quoi ! Le second, toujours très cinématographique (mais ce coup-ci du genre vas-y Rocky, frappe !) possède un riff de gratte qui pourrait faire sourire à la première écoute : C’est LE riff AOR burné par excellence ! D’ailleurs, ce dernier est doublé par une dur (sachons toute proportion garder, c’est du Magnum) brille aussi par ses couplets plus doux : guitare cristalline et piano.
Le dernier bon titre est « No One Knows His Name », plus dramatique avec ses passages symphoniques et basé sur une rythmique coincée entre ternaire et binaire (ce n’est pas Dream Theater qui copule avec Nightwish non plus !).

On retrouve enfin les déceptions, qui curieusement se trouvent vers la fin (c’est pourquoi je parlais tout à l’heure d’album plus court).
La seconde et dernière ballade de l’album, affichant 6 min 30 au compteur est « A Face In The Crowd ». Basée sur une mélodie de piano, elle me semble un peu fade et longuette.
« Feels Like Treason » est un titre plutôt rapide mais sans réelle consistance, et enfin le dernier titre, surprend un peu. « Blood On Your Barbed Wire Thorns » (rien que ça !) vient clore l’album et débute comme un bon très AC/DC sauf qu’on peine à trouver le refrain. Puis au bout d’à peine 2 min 30, le titre se transforme un progressif instru planant avec les violons, le piano et la jolie gratte aérienne. Je ne sais toujours pas si c’est un bon titre de l’album, c’est juste qu’il est très curieux, même si chaque partie est plutôt agréable.

Voilà ce que l’on peut dire de cette nouvelle galette de chez Magnum. Certains la trouveront un peu mou du genou s’ils sont habitués au rock puissant, tout le monde la trouvera forcement peu innovante mais il faut avouer que « Into the Valley Of The Moonking » est un album bien fichu, qui passe le cap des multiples écoutes et dont les titres font toujours vibrer quelque chose (hors mis une poignée) et ça fait plaisir.
La version de luxe contient un DVD reprenant les paroles de l’album, une vision de l’artwork (inutile si on a la pochette) et, bien mieux, une interview du groupe, un titre inédit « Les Morts Dansant » et quelques live issus de shows des 80’s et 90’s.
Respect !
 
par Mélanie
07 juillet 2009
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