C'est, ce soir, la troisième date pour le Humanity Tour de Scorpions.
Le public dijonnais à répondu à l’appel avec un Zenith rempli à 90% soit plus de 5500 personnes. On peut dire que, depuis Unbreakable en 2004, le groupe s’est enfin débarrassé de son étiquette variété (le passage au club Dorothée en 1995 n’a pas franchement contribué a améliorer la situation !!!). Il revient en force avec un album bien heavy, "Humanity - Hour 1".
Le concert commence avec un artiste vraiment pas très connu : Thomas Kieffer. Il faut avouer que, pour chauffer la salle, ce n’est pas franchement un très bon choix, car celui-ci joue plutôt dans le registre rock planant. Le public, d’ailleurs, ne si trompe pas, et le siffle après le troisième morceau ! Et pourtant, pour ma part, je trouve Kieffer terrible, un artiste qui joue seul avec une gratte semi acoustique et des loops devant plus de 5000 personnes et qui propose une musique si intense relève carrément de l'exploit.
A 21h15, Scorpions arrive sur scène ; on comprend vite pourquoi le groupe est une machine de guerre en live. Look ultra pensé, son énorme et un Klaus Meine qui file le frisson à chaque note chantée. Le groupe affiche une forme de jeunots et les guitaristes Rudolph Schenker et Mattias Jabs posent et courent dans tous les sens. Le set commence avec les morceaux du dernier album, et autant dire que ceux-ci passent comme une lettre à la poste. Et la grosse surprise survient après 45 minutes de show : Uli Jon Roth, le guitariste compagnon de route de 1974 à 1978 est de retour pour cette tournée sur cinq titres !
C’est alors parti pour un festival de solos et de double grosse caisse, tellement qu'on se croirait à la bonne vieille époque de Black Out en 1982 ! On arrive ensuite au moment du solo de batterie accompagné de la basse. Franchement je ne suis pas toujours attaché à cet exercice tant peu de musiciens arrivent à être super originaux. Pourtant le riff du Enter Sandman de qui vous savez étonne ! S’en suit un solo de batterie complètement barré qui montre la personnalité déjantée de James Kottak !
Après plus de deux heures de concert, un final explosif arrive avec, en rappel, les classiques "Still Loving You" et "Rock You Loke A Hurricane". Une vraie leçon de hard rock après trente ans de carrière, je m’incline bien volontiers ! |