Blackfield - II (janvier 2007)
site officiel : www.blackfield.org
1- Once
2- 1,000 People
3- Miss U
4- Christenings
5- This Killer
6- Epidemic
7- My Gift of Silence
8- Some Day
9- Where is My Love ?
10- End of the World
 
Après un premier album qui avait pris tout le monde par surprise en 2004 - lire la chronique, en voici la suite, cette fois-ci très attendue ! Projet de Steven Wilson, gourou de Porcupine Tree, faut-il le préciser, en compagnie de l'israëlien Aviv Geffen, ce Blackfield II reste parfaitement dans la continuité de son grand frère. La pochette est en revanche bien plus adaptée, au-delà d'un hypothétique rapport à l'actualité Moyen-Orientale. Il faut dire que celle du premier opus était la seule vraie faute de goût ;o)
Nous retrouvons donc cette ambiance typique, toujours très acoustique, mélodique et éthérée avec cependant un poil plus de piano et de synthé, moins de 45 minutes au compteur. Temps idéal pour ce type de climats.

Ces morceaux très ancrés dans les atmosphères "Recordings" du groupe principal de l'homme aux pieds nus possèdent cependant une vraie valeur ajoutée. Une vraie personnalité. En effet, si nos compères peuvent avoir donné l'impression de fournir ce que l'on attendait d'eux, quelques "impuretés" surgissent de ci, de là.
La dominante pop en panoplie, c'est le même voile mélancolique qui recouvre l'ensemble tel un duvet neigeux. "My Gift Of Silence", "Some Day"... Un indispensable "1,000 People" aux quelques tendances New-Wave...

Etrange tout de même de "découvrir" un album dont on connaît déjà la moitié des titres... "Once" en pré-écoute depuis quelques mois. "Miss U" et surtout le flamboyant "Epidemic" depuis de nombreux concerts. "Christenings", justement écarté des séances de "Deadwing", présenté sobrement en trio acoustique américain. "Where Is My Love ?", plus briton que jamais mais déjà proposé en glorieux inédit/face B dans un passé récent. Cela peut sentir le truc vite emballé, pour mieux surfer sur une vague inattendue... ;o)

Mais c'est sans compter sur la formidable ouverture qu'est "Once", qui aurait pu augurer de profonds changements. Très "tendance", très "Placebo". Ce n'est pas péjoratif ! Brillant ! Et ce "End Of The World" final, entêtant ! Un nouveau "Cloudy Now"... Ce refrain !

Même si on peut reprocher un certain manque d'ambition musicale (peut-être pas commerciale, eh, eh...), Blackfield conserve son intérêt principal. A savoir pouvoir faire écouter une oeuvre du grand maître Wilson à vos collègues de bureau et à votre mère, après No-Man et les "Cover Version" ;o) Loin du "barbare" "Wedding Nails" ou des hallucinations Bass Communionienne. Un album essentiel. Incontournable, profondément fin, cohérent et jouissif. Un régal mélodique, de "songwriter" comme on dit.
 
par Christophe
décembre 2006
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