Les Allemands de Vanden Plas vont certainement rassurer leurs fans avec ce "Christ O", qui fait suite à quatre ans de silence, au mieux, d'inquitétude, au pire. Depuis le succès très relatif de "Beyond Daylight" en 2002, les informations qui nous parvenaient pêle-mêle au sujet du groupe avaient de quoi nous laisser perplexes : tendinite pour le guitariste Stefan Lill, problèmes familiaux pour le chanteur Andy Kuntz, puis un excellent album solo avec son projet Abydos - lire la chronique, participation à des comédies musicales, annulations de concerts, etc...

Pourtant, en ce début 2006, Vanden Plas fait mieux que rassurer, il démontre qu'il a tout compris au métal progressif !

Les morceaux sont techniques, sans tomber dans la démonstration ; les ambiances et orchestrations symphoniques sont parfaitement balancées avec les riffs les plus couillus ; les mélodies sont accrocheuses sans jamais friser la démagogie, en gros, on se régale tout au long de ces neuf titres ! Votre serviteur aura, d'ailleurs, particulièrement apprécié que la voix d'Andy Kuntz se débarrasse définitivement de certaines intonations suraiguës qui pouvaient hérisser le poil aux débuts du groupe, à l'instar d'un Andre Matos (Angra).

Mention également au guitariste Stefan Lill qui porte sur ses frêles épaules la responsabilité de solos remarquables et de rythmiques étonamment touffues. Si les claviers de Günter Werno se font relativement discrets (il est portant crédité dans la composition de quatre titres), aussi bien en son de piano qu'en solo, cela ne nuit nullement à la cohésion de l'ensemble, véritable architecture de chansons, évolutives et à la grande force épique.

Il faut donc croire que le concept du "Comte de Monte-Cristo" d'Alexandre Dumas aura inspiré Vanden Plas, qui utilise admirablement tous les moyens musicaux et émotionnels à sa disposition pour poser une nouvelle pierre angulaire dans sa discographie, après des albums de la trempe de "Colour Temple" (1995) et "Far Off Grace" (1999).