Ce qu'il y a de bien avec l'ère du DVD, c'est que la moindre tournée est désormais quasi systématiquement immortalisée sur pellicule !
C'est donc un grand bonheur de revoir le « vrai » Judas (pardon Ripper Owens !) sur scène, au fameux Budokan nippon (oui, oui, comme Dream Theater récemment ! -
cliquez ici), près de 20 ans après le « Priest Live » (une autre époque !), défendant l'album de la « réunion », ce « Angel Of Retribution » contrasté mais réussi.
Un écho, aussi, à leur fameux live de 1979, « Unleashed In The East »…
Malgré l'absence de tout bonus, la réussite est totale. Filmé de manière captivante en mai 2005, avec une photographie très soignée (certains plans sont presque anthologiques !), le son et l'ambiance sont à la hauteur de la réputation du groupe. Au gré de couleurs chatoyantes, nous sommes complètement immergés dans ce condensé de métal pur jus, au milieu des metal Gods ! La setlist est forcément confondante !
Blindée de classiques (« Electric Eye », « Turbo Lover », énorme, « Hell Bent For Leather », « Breaking The Law »… trop nombreux !) mais agréablement rehaussée des indispensables extraits du dernier “bébé”.
Si « Revolution » ne restera sûrement pas longtemps dans les mémoires, il y est flagrant que « Worth Fighting For » (et son groove lancinant, très « old-school »), « Deal With The Devil » (plus brutal et évident) et un
« Hellrider » plus complexe et ambitieux possèdent tous les atouts pour s'installer durablement dans les sélections futures ! Ajoutons à cela le grandiose « Beyond The Realms Of Death »… ah ! Quand Rob attaque « He had enough… »… Comment dire… ?!?
Et des vraies petites surprises (franchement inattendues !) : « Hot Rockin' », « I'm A Rocker » (du plus dispensable « Ram It Down » de 1988) ou « Exciter », on sent que le groupe a sciemment réfléchi à son set, afin de ne pas rester strictement sclérosé dans une performance passéiste.
Un très joli équilibre pour un live formidable de dynamisme et d'intérêt, peut être tout juste entaché par une performance un poil en dessous de « The Voice », Mr Halford himself, un brin limite sur certaines notes aiguës (qu'il évite d'ailleurs parfois…) mais rattrapant tout ceci de son démoniaque et légendaire charisme. Rien que cette entrée en scène ! Comme d'habitude, il lui suffit de baisser la tête et… ppffff !
Allez, rassurez-moi, vous l'avez trouvé sous le sapin, hein ?