Il n' y a, bien souvent, pas 10 000 raisons de chroniquer un CD ou un DVD (
cf. l'humeur correspondante de l'ami Mitch). Soit il s'agit d'une découverte, d'un coup de cœur, et la chronique n'est alors forcément que positive (sinon, pourquoi en parler ?). Soit il s'agit d'un groupe que l'on suit ou que l'on aime (voire plus si affinités !) et la critique devient envisageable puisqu'il peut y avoir déception. Si ce petit mot rentre bien dans la seconde catégorie, ce n'est pas pour justifier une « descente » mais plutôt un « émerveillement » ! Mes chroniques actuelles étant fréquemment dithyrambiques, désolé d'enrichir la liste ;o)
Filmé par le célèbre Hamish Hamilton avec pas moins de 26 caméras (N'ayez crainte, pas de maux de tête à l'horizon pour un rendu bien plus calme que le pourtant fabuleux « Death On The Road » de Iron Maiden) le 20 octobre 2004 à l'Hammersmith Apollo de Londres, ce show exceptionnel (la version audio CD est aussi dispo dans le « package ») permet de redécouvrir ce grand chanteur qu'est David Coverdale à travers ses morceaux les plus connus, d'ailleurs souvent popularisés sous l'ère « MTV » du groupe, à la fin des années 80.
Here I Go Again , Is This Love , Bad Boys , Still Of The Night , Crying In The Rain , Give Me All Your Love Tonight , c'est tout simplement plus de la moitié du multi-platiné album éponyme de 1987 ! Sans oublier Fool For Your Loving , le sublimissime et tendu Judgement Day de l'époque Steve Vai, un album (“Slip Of The Tongue”) d'ailleurs très injustement un poil critiqué à l'époque, le grand classique Ain't No Love In The Heart Of The City et un surprenant Burn introductif nous rappelant que le toujours svelte et séduisant David fut aussi un brillant chanteur pour Deep Purple !
Total respect et total bonheur ! Car lorsque l'on voit la mine épanouie et les sourires sincères de nos interprètes, tout comme ceux du public, on se rappelle alors ce qu'est la musique, tout simplement, ce moment de quiétude qui vous envoie ailleurs… Interprètes qui entourent d'ailleurs toujours aussi bien un David Coverdale hélas fort discret depuis plus de dix ans (Est-ce un chant du cygne pour le serpent blanc ? Sans mauvais jeux de mots…). Le fidèle Tommy Aldridge (Ozzy Osbourne, Gary Moore…) en tête (et à la batterie), Marc Mendoza à la basse (Twisted Sister) et l'incroyable paire de gratteux, racés, précis et élégants, Reb Beach (ex-Winger, Alice Cooper…) et Doug Aldrich (ex-Bad Moon Rising, Dio et j'en oublie…). Grosse classe !
Faisons fi des performances solo inutiles (batterie, guitare) et des quelques plans « Noir & Blanc » et laissons-nous charmer par ce vieux serpent qui en a encore à montrer à quelques-uns… Que du bonheur (comme certains animateurs télé ridicules le rabâchent à longueur d'émissions…) !