« Once, I had a dream.. Tarja chantait rien que pour moi ! »
Cet album est sorti quelques mois avant l'ouverture de notre site, mais nous considérons qu'il a suffisamment marqué l'année 2004 pour mériter que nous en reparlions aujourd'hui !
Après avoir craqué sur le très bon « Wishmaster » qui aura permis à Nightwish d'exploser au niveau international, nous étions restés sur notre faim avec son successeur, « Century Child », qui n'amenait pas grand chose de nouveau et laissait redouter le même essoufflement pour le groupe que pour
Symphony X avec « The Odyssey ».
Heureusement, « Once » est une magnifique preuve de la créativité et du talent de Nightwish. Au rayon des nouveautés, on notera tout d'abord un son de guitare très « rugueux », au service de quelques riffs surprenants de puissance (« Dark Chest Of Wonders », « Dead Gardens »). Autre surprise, le mentor Tuomas Holopainen a changé d'instrument : il ne s'exprime plus avec des claviers, mais avec un orchestre tout entier ! L'apport du London Symphonic Orchestra et des arrangements classiques de Pip Williams est grandiose, ils donnent une force et une beauté étonnantes aux 11 morceaux de cet opus, rappelant par leurs sonorités les quelques moments de grâce du « S&M » de
Metallica.
La belle Tarja Turunen n'est pas en reste. Après deux ans de coupure, la reprise de ses études en chant lyrique à l'université de Karlsruhe, et quelques performances classiques, elle nous revient avec encore plus d'assurance et dans des registres plus variés qu'à l'accoutumée : si elle n'a rien perdu de ses qualités de chanteuse lyrique, elle a gagné en confiance au point d'officier souvent avec une voix traditionnelle, presque rock. Le bassiste Marco Hietala la seconde de façon moins appuyée que sur « Century Child », se réservant plutôt un rôle de narrateur, ainsi que quelques passages bien sentis (le refrain de « Wish I Had An Angel »).
Cet album, véritable bande originale de film, sera, assurément, difficile à reproduire sur scène. Mais nous ne pourrons blâmer le groupe d'avoir peaufiné le travail en studio au point de nous offrir des chefs d'œuvre tels que l'enchaînement épique « Creek Mary's Blood » (avec l'artiste Indien John Two-Hawks en guest) / « The Siren », le surpuissant « Dead Gardens », ou encore « Kuolema Tekee Taiteilijan », chanté en finnois, et offrant un émouvant solo de violoncelle.
Ne ratez pas Nightwish lors de son passage en France en novembre, même si ce conseil semble inutile, le concert au Transbordeur de Lyon étant, par exemple, déjà complet depuis le mois de juillet !