Lâchement abandonné par Mitch qui préféra ce soir là rester bien au chaud chez lui pour ne pas rater « Vis ma Vie », c'est avec Matt, le batteur de notre groupe
Mother&Pearl, que je me rend donc à ce concert très attendu de Within Temptation.
Effectivement, nous espérons que la formation Hollandaise nous réchauffera comme il se doit car il fait déjà proche des -5° devant le Transbordeur quand nous arrivons. Pas de première partie ce soir mais ce n'est pas très grave puisque la salle est comble, plus de 1500 spectateurs n'attendent plus qu'une chose, l'arrivée sur scène de Sharon et de ses acolytes.
A ce propos, j'ouvre une petite parenthèse sur la fréquentation des salles en France : S'il existe aujourd'hui un engouement particulier pour le « Métal Gothique à voix féminine », il est assez inconcevable de penser qu'il suffise de signer sur une « major » - BMG en l'occurrence - et de faire des passages radio répétés sur « Europe 2 » pour remplir enfin le Transbordeur ! Même si je suis très heureux pour Within Temptation qui tourne depuis déjà quelques années, je trouve que le « métal » au sens large a donc sa place sur les antennes des radios dites « généralistes » et nous n'aurions donc pas à regretter qu'il y ait si peu de monde à certains concerts - Angra étant le dernier exemple frappant ! -
lire la chronique. Je referme là cette parenthèse pour en revenir à notre concert du soir…
On remarquera que la scène est relativement bien décorée. C'est est assez surprenant au Transbordeur car elle n'est malheureusement pas assez souvent mise en valeur par les groupes à mon goût. En effet, un écran géant y est installé et deux immenses colonnes recouvertes d'inscriptions et de verdure l'entourent. Des plateformes permettent aux musiciens (batteur et clavier) de ne pas se trouver à la même hauteur et deux immenses statues d'ange surplombent la scène de chaque côté ! On se dit donc qu'avec un décor de cet acabit, l'emballage du cadeau n'en sera que plus plaisant à ouvrir…
En parlant de joli cadeau, les lumières s'éteignent et l'intro du dernier album se fait alors entendre… les lumières se rallument sur « See who I am » et Sharon apparaît, toujours aussi radieuse, magnifiquement bien vêtu (cf. photo) et elle commence alors à chanter… Quelle claque mes amis, la sonorisation est parfaite (ce qui est assez rare sur un premier morceau) et sa voix est aussi belle, limpide et cristalline que sur album.
Le charme est total et la salle semble comme envoûtée. Un très bon départ donc… 8 des 12 titres présents sur « The Silent Force » -
lire la chronique - seront joués.
Ceux qui ne se seront procuré que cet album auront donc été comblés par la prestation du groupe sur ces morceaux. Ils furent d'ailleurs tous illustrés par des vidéos représentant « dame nature » dans tous ses états.
Pour les autres qui, comme moi, possèdent tous les albums, je fus plutôt assez content de pouvoir écouter et savourer 5 morceaux du magnifique « Mother Earth ». Les incontournables « Mother Earth » et « Ice Queen », en rappel, mais aussi « Caged », « The promise » et « Deceiver of Fools ». Plus rare, un morceau du EP « The Dance » à savoir « The Other Half (of me) » et surtout une reprise magnifique et très surprenante de la fabuleuse Kate Bush « Running up that Hill ». Sharon fut magique et impressionnante de justesse et d'émotion sur tous les titres. On sent énormément de maîtrise et d'expérience, tant dans son jeu de scène, que dans l'interprétation des morceaux… Elle est si belle et adorable avec le public qu'on rêverait tous d'assister à un concert privé ! (enfin j'me comprends...)
Rien à dire non plus sur les arrangements qui, nombreux sur le dernier album, passent véritablement bien en concert, donnant une réelle ampleur aux morceaux. Par contre, je ne comprendrais jamais pourquoi les deux guitaristes, aussi techniquement bons soient-ils, ne fouillent pas un peu plus leur jeu et ne nous proposent pas, tout du moins en live, quelques moments privilégiés. On a parfois véritablement l'impression d'assister au concert de Sharon den Adel et de son groupe alors qu'il est bien question d'une seule et unique formation. Dommage, car cela rendrait les compositions un peu plus consistantes et cela éviterait surtout aux « pseudo » journalistes de rock et de métal de comparer Within Temptation à
Evanescence (mon dieu quelle vulgarité… :o)
Pour finir, même si la prestation fut assez courte -1H30 au total- la qualité était au rendez vous. On ne peut alors que constater une chose : Within Temptation est bel et bien un groupe de scène et quel groupe ! Vivement leur première partie de Dream Theater et Iron Maiden au Parc des Princes le 25 Juin…
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