Avec le très bon « Extension Of The Wish » (2001), les suédois de Andromeda avaient déboulé en force sur la scène prog' métal, bousculant quelque peu nos habitudes. Quelque part entre les « sacro-saints »
Dream Theater et
Symphony X, leur musique technique mais excellemment bien interprétée avait fait mouche pour la plupart d'entre nous. On osait alors penser que la relève était assurée mais voilà, en 2003 sort « II=I » et, en oubliant de forger leur identité personnelle, Andromeda se confond dans un disque beaucoup trop complexe pour être véritablement honnête. Dommage, car même si il possède quelques perles, la globalité du disque déçoit malgré tout… 3 ans plus tard et le groupe nous revient avec « Chimera » ... et le talent avec !
Effectivement, cet opus est le genre de disque qui vous prend aux tripes et ne vous lâche plus, qui vous possède totalement jusqu'à ce que l'épuisement vous achève. Cela faisait un bon moment que je n'avais pas autant vibré à ce point pour un album de métal progressif, tous les classiques du genre mis à part évidement :o) Je regrette juste que mon enthousiasme ne soit malheureusement pas partagé par tous les webzines… mais on ne peut pas plaire à tout le monde comme dirait l'autre !
Dès le premier morceau, « Periscope », on se rend rapidement compte que le côté trop élaboré et technique du précédent disque a été mis de côté pour une musique plus directe, puissante et des mélodies plus travaillées. Le clavier est également bien plus mis en avant et il faut d'ailleurs souligner le très bon travail réalisé en ce sens. Les chorus de guitare sont, comme d'habitude, magistraux et semblent, pour ma part, largement inspirés d'un certain Michael Romeo (Symphony X). Bref, les titres défilent et à chaque fois, le même étonnement quant à l'excellente qualité des compositions.
« In The End » et son refrain ravageur, limite rock FM, « The Hidden Riddle » avec sa magnifique introduction hispanique, le rapide « Going Under » que l'on croirait tout droit sorti d'un album de
Ark :o) Que dire également des très mélodiques et puissants « No Guidelines », « Inner Circles » et « Iskenderun »… Un véritable délice avant d'arriver au dernier morceau, l'épique « Blink Of An Eye » et ses 10 minutes au compteur qui se permet même, pour finir, de reprendre le thème principal du premier titre de l'album réarrangé au piano, terminant ainsi Chimera tout en douceur… tout simplement magnifique !
A noter que pour les heureux possesseurs du pressage japonais, on retrouve également, dans une version live superbe, l'instrumental « Chameleon Carnival », tiré du premier album. Seule véritable lacune du disque, le son de la batterie, pas franchement au niveau... et une légère faiblesse de la production dans sa globalité, chose qu'il faudra certainement rectifier à l'avenir.
Vous l'aurez donc compris en lisant ces lignes, je suis enchanté que Andromeda ait pu se remettre en question pour nous servir cet opus surprenant et véritablement à la hauteur de ce que l'on pouvait attendre. Ce groupe a certainement encore de beaux jours devant lui et c'est vraiment tout le mal que je leur souhaite !