Dream Theater
 

Site officiel : www.dreamtheater.net et le site du fan club francais www.yourmajesty.net

Membres :
- John Petrucci (Guitare)
- Mike Portnoy (Batterie)
- John Myung (Basse)
- Jordan Rudess (Claviers)
- James Labrie (Chant)

Discographie

     
Depuis le milieu des années 90, il est bien rare de lire une chronique d'album de métal progressif qui ne fasse pas référence à Dream Theater. On notera, selon les cas, que le groupe cité s'en éloigne habilement, le copie honteusement ou s'en inspire discrètement, en tout cas l'ombre de D.T plane bien souvent sur ce genre d'articles.

Car, il faut bien l'avouer, Dream Theater est le mètre-étalon, la référence absolue en matière de métal progressif. D'autres groupes, avant lui, ont mixé un aspect progressif avec leur métal ou leur hard rock : Metallica, thrash-prog sur "... And Justice For All", Iron Maiden, heavy-prog dès le morceau "Phantom of the Opera", Death, un des inventeurs du death métal, bien plus aventureux et technique que ses congénères, et surtout les groupes cultes Fates Warning et Rush, avec leur hard-prog classieux. Pourtant, c'est bien Dream Theater qui aura défini les contours et les règles d'un style pointu, qui trouve son inspiration autant chez Yes que chez Metallica ! Ses musiciens ont poussé plus loin que tout le monde les limites du genre, bâtissant leur réputation sur des instrumentations techniques, parfois à l'extrême, érigeant en règle absolue le contre-temps et les mesures composées, balayant tout le spectre du rock au sens large par leurs mélodies remarquables.

Nous prenons le parti de l'affirmer bien fort, pour couper court aux polémiques récurrentes : si sa musique est, effectivement, réservée à un public averti, nous ne pensons pas, néanmoins, que Dream Theater ait jamais donné dans la démonstration technique stérile ! Il ne doit, en aucune mesure, paraître honteux de posséder un niveau technique élevé : ceci est quand même sensé autoriser plus de liberté créative que la maîtrise de trois pauvres accords, même si une place restera toujours disponible pour un Kurt Cobain dans le coeur du public.
Le tout est, évidemment, de ne pas utiliser cette technique comme une fin en soi, mais plutôt de la mettre au service du morceau et de l'émotion. Nous nous risquons à affirmer que c'est le cas de Dream Theater, même au plus fort des parties instrumentales alambiquées d'un "Metropolis part 1", d'un "Dance Of Eternity" ou d'un "For the Name Of God", qui réservent toujours leur lot de surprises et de mélodies.

Ceci étant dit, penchons-nous un instant sur l'historique de Dream Theater !

La base du groupe est constituée de John Petrucci (guitare), John Myung (basse), amis d'enfance, ainsi que de Mike Portnoy, exubérant batteur au kit de batterie interminable, qu'ils ont rencontré au sein de la prestigieuse école de musique de Berklee, en 1985, date à laquelle ils ont fondé le groupe Majesty. Rejoints par le claviériste Kevin Moore et le chanteur Charlie Dominici, ils abandonnent le nom Majesty, déjà utilisé par un groupe de jazz, et optent pour Dream Theater, juste avant la sortie de leur premier album "When Dream And Day Unite" début 1989. Le trio de départ est toujours en poste, les seuls mouvements auront concerné le chanteur, remplacé par le canadien James La Brie dès le deuxième album, et le claviériste, auquel auront succédé Derek Sherinian, puis le phénoménal Jordan Rudess, déjà approché en 1994, et "pratiqué" avec grand succès par Portnoy et Petrucci sur les deux albums de leur projet parallèle "Liquid Tension Experiment".

Nous l'avons vu, Dream Theater se définit avant tout par un niveau technique largement au dessus de la moyenne. Les parties de batterie, véritable moteur des morceaux, sont d'une richesse inimaginable : il suffit, pour s'en convaincre, de regarder le DVD pédagogique de Mike Portnoy « Liquid Drum Theater » sur lequel il détaille un grand nombre de ses plans. Il est très difficile de taper du pied ou de secouer la tête en cadence avec lui, tant il aime s'éloigner des rythmes binaires traditionnels !

Le guitariste John Petrucci possède un style très complet : s'il est moins "tape à l'oeil" qu'un soliste tel que Michael Romeo - Symphony X, il dispose d'une variété technique bien plus importante, et sera aussi à l'aise sur des rythmiques thrash, sur des arpèges complexes, sur des solos supersoniques, que sur des parties plus posées et plus mélodiques. Il affectionne les solos à l'unisson avec le clavier, ce qui présente une difficulté particulière, les positions de doigts étant très différentes sur ces deux instruments. Il est, en outre, un malade du son qui maîtrise comme personne ses nombreux racks d'effet.

Le bassiste John Myung, est aussi discret en tant que personne qu'il est expressif en tant que musicien. Il joue généralement, sur des basses 6 cordes, et affectionne les parties d'une rapidité telle qu'on a du mal à les imaginer jouées sur une basse, dignes de véritables solos de guitare. Jordan Rudess, aux claviers, est très certainement encore un cran au-dessus de ses collègues en termes de connaissances théoriques. Connu pour sa participation au groupe expérimental des Dixie Dregs, ou pour sa collaboration avec le batteur Rod Morgenstein ("Rudess-Morgenstein Project"), avec Vinnie Moore ou encore David Bowie, il est par ailleurs pianiste classique de très haute volée. Son prédécesseur, Derek Sherinian, était un peu décalé par rapport au reste du groupe, un peu trop poseur et pas suffisamment pointu. Kevin Moore, quant à lui, aura quitté le groupe juste avant la sortie de "Awake", suite à des divergences musicales (on le retrouvera en 2003 avec Mike Portnoy sur l'album O.S.I !). Enfin, quelques mots du chanteur James La Brie , qui, pour la petite histoire, avait auparavant remplacé Sebastian Bach (parti fonder Skid Row) au sein de Winter Rose !
Avec les accusations de démonstration technique évoquées plus haut, La Brie cristallise à lui tout seul toutes les polémiques relatives au groupe. S'il s'avère un excellent chanteur sur disque, il lui arrive, en concert, d'avoir du mal à atteindre les notes les plus hautes de son répertoire. Les choses tendent à s'arranger avec les derniers albums aux lignes de chant plus modérées.

D'autre part, son attitude scénique ne permet pas vraiment de compenser la relative immobilité de John Myung et John Petrucci, bien occupés par l'aspect technique de leurs parties respectives !
James La Brie manque un peu de charisme, s'accroche volontiers à son pied de micro, et ne communique pas de façon extraordinaire avec le public, à l'opposé d'un James Hetfield - Metallica ou d'un Bruce Dickinson - Iron Maiden. Il est, par ailleurs, parfois comique de le voir "s'occuper" avec quelques percussions durant les longues plages instrumentales... mais c'est déjà mieux que lorsqu'il quittait la scène voici quelques années !

De plus, Mike Portnoy assure le spectacle derrière sa batterie et Jordan Rudess dispose maintenant d'un clavier pivotant à 360° qui lui permet de se montrer à la totalité du public. En tout cas, le manque de mouvement des musiciens est bien le seul reproche qui peut leur être fait sur leurs prestations en live. Un concert de Dream Theater, c'est la plupart du temps une performance de trois heures, souvent en deux actes, avec parfois la reprise d'un album complet, soit du groupe (‘'Metropolis part 2'', ‘'Six Degrees Of Inner Turbulence''), soit d'un de leurs groupes fétiches ("Master Of Puppets'' de Metallica, "The Number Of The Beast" d'Iron Maiden). Le son et la qualité d'interprétation sont généralement impeccables, et il s'avère réellement impressionnant de ‘'regarder'' leur musique si intense et si technique. C'est une expérience à vivre au moins une fois dans sa vie pour tout musicien ou amateur de musique un peu ambitieuse !
 


 

WHEN DREAM AND DAY UNITE - 1989

A l'instar de celui de Symphony X, le premier album de Dream Theater tient plus de la super démo que de l'album abouti : le chant de Charlie Dominici est agaçant, le son est à l'avenant, les morceaux contiennent les germes du Dream Theater futur, mais manquent encore de maturité. Certes, on retrouve déjà la propension à alterner les parties émotionnelles et les parties héroïques, certes, le niveau technique est élevé, mais le tout est encore bien trop hétéroclite, et les morceaux s'étirent facilement au delà de sept minutes sans que cela soit toujours justifié. Le groupe dévoile ici des influences ancrées dans le heavy métal (les solos de guitare) et dans le hard rock sophistiqué à la Queensrÿche , plus que dans le rock progressif de Yes ou Genesis.
On retiendra toutefois l'énorme instrumental « The Ytse Jam », ainsi qu'un « A Fortune In Lies » ou un « The Killing Hand » encore dans la mémoire collective du groupe. A lire également la chronique du DVD "When Dream And Day Reunite" en cliquant ici.

 

IMAGES AND WORDS - 1992

Quelle progression ! Et dire qu'au chanteur près (James La Brie a remplacé Charlie Dominici), on a affaire au même groupe que sur « When Dream And Day Unite » ! Même s'il a donné lieu à des tensions entre le producteur David Prater et le groupe, le son est plus plein et plus moderne. A chaque morceau mythique succède un titre d'anthologie : « Pull Me Under » et son inoubliable intro en arpèges ; « Another Day », son sax soprano et son émotion toute en retenue ; « Take The Time », ses contretemps, ses changements de tempo ; « Surrounded » qui vaut le détour rien que pour son petit jeu vocal sur la phrase « Light to dark, dark to light… » ; « Metropolis part 1 », ses thèmes repris sept ans plus tard sur l'album « Metropolis part 2, Scenes From A Memory », et ses instrumentaux hystériques ; « Under A Glass Moon » et son
riff d'intro énorme et mélodique ; et, pour finir, un « Learning To Live » épique à souhait !
Ici, tout est pertinent, réfléchi, des rythmiques à contretemps aux solos guitare/clavier, de la basse véritablement mise en avant aux nombreux changements de rythmes, des progressions instrumentales longuement développées aux lignes de chant aussi puissantes qu'émotionnelles. C'est grâce à « Pull Me Under », massivement diffusé sur MTV, que Dream Theater a accédé à un succès grand public inespéré pour un groupe aussi technique et pointu. « Images And Words » reste, à ce jour, une pierre angulaire, un des albums fondateurs du métal progressif, adulé par les puristes du groupe, et cloné un nombre de fois incalculable par des groupes moins talentueux.

 

LIVE AT THE MARQUEE - 1993

Premier live pour Dream Theater, enregistré au « Marquee club » de Londres en avril 1993. On retrouve ici 5 titres tirés des deux premiers albums dont « Fortunes in Lies » et « Another Hand - The Killing Hand » issus du premier album et chantés par James Labrie pour la première fois sur scène. On retrouve également « Metropolis », « Surrounded », « Pull me Under » et une Impro-Jam « Bombay Vindaloo »…
Plus une carte de visite pour le groupe qu'un véritable « Live » au sens propre du terme, celui-ci perd nettement de son intérêt lorsque l'on sait que certaines parties vocales et instrumentales on été « retouchées » en studio par la suite. Une performance intéressante mais vraiment dispensable pour les non « Die-Hard » fans !

 

AWAKE - 1994

Dans toute la discographie de Dream Theater, Awake en est certainement l'album le plus sombre. C'est effectivement pendant l'enregistrement de l'album que Kevin Moore (claviériste) décide de quitter le groupe pour « raisons personnelles », il ne se sentait plus en accord entre la musique qu'il jouait et celle qu'il souhaitait réaliser. Il en laissera par ailleurs une trace indélébile en composant le sublime « Space Dye Vest », un des bijoux de cet opus. Disque très décrié à sa sortie, le groupe fait ici peau neuve en se débarrassant de la mauvaise production qu'ils avaient subi sur « Images and Words » et James Labrie aborde ses vocaux avec plus de « hargne », ce qui ne plait pas à tout le monde…
Très soigné, cet album est aussi très technique et peut être plus difficile à
apprécier que leur précèdent enregistrement. Les morceaux sont globalement plus longs et John Petrucci utilise ici sa guitare 7 cordes qui accentue le côté sombre de la majorité des compositions. Même si un titre comme « Innocence Faded » et « The Silent Man » sonnent plus « calibrés radio », on retrouve des morceaux de bravoure beaucoup plus heavy qu'à l'habitude comme « Erotomania », « The Mirror » ou encore « Lie ».
Quant à « Lifting Shadows off a Dream » et à « Scarred », ce sont deux titres magnifiques et on ressent déjà que Dream Theater semble trouver sa voix entre les passages métal et mélodiques. Un album majeur dans l'évolution du groupe. Une tristesse, une noirceur globale qui se ressent dans tous les morceaux et qui nous donne le frisson… A écouter d'urgence !
 
 

A CHANGE OF SEASON - 1996

Le remplacement de Kevin Moore fut une période difficile pour Dream Theater qui perdait avec lui une partie de son âme. Cette chanson était déjà composée depuis 1992 mais n'avait pas eu l'occasion de bénéficier d'une production descente à cause de sa durée de 23 minutes. Elle fut donc le bon prétexte pour le groupe de pouvoir introniser, de la meilleure façon qui soit, son nouveau claviériste Derek Sherinian.
Cette pièce maîtresse est leur premier essai dans la réalisation d'un morceau « très longue durée » et c'est une véritable réussite. Découpée en 7 parties différentes, on y retrouve toutes les influences qui ont bercé les membres du groupe et la cohésion de l'ensemble est parfaite. Une page se tourne définitivement avec l'enregistrement de ce titre.
On retrouve également pour compléter le disque 4 titres enregistrés lors d'un concert privé « Uncovered » (qui existe par ailleurs dans sa version intégrale en bootleg double CD). Il n'est ici question que de reprises hommages aux groupes dont Dream Theater a tiré son inspiration (Deep Purple - Led Zeppelin - Queen - Marillion - Metallica, etc…) De bons moments très instructifs et assez plaisant à écouter. Bref, vous l'aurez compris, cet « album » sert de transition dans la carrière du groupe, mais de quelle belle manière !

 

FALLING INTO INFINITY - 1997

Pour la première fois, de gré ou de force, Dream Theater accepte quelques concessions en direction de sa maison de disques : celle-ci souhaite capitaliser sur le succès grandissant du groupe et lui demande d'édulcorer son propos pour franchir un nouveau palier commercial et accéder au statut de groupe « mainstream ». Résultat, D.T renie une partie de ses qualités, et cet album est à la fois moins heavy et moins progressif que le reste de sa discographie. Les compositions demeurent, évidemment, de grande qualité, mais sont, incontestablement moins intenses et moins mémorables que les grands classiques du groupe. On retrouve le vrai D.T par moments seulement, en particulier lors de la triplette enchaînée « Burning My Soul / Hell's Kitchen / Lines In The Sand ». Le premier flambe avec une grosse
basse en intro et une rythmique lourde à la « Awake », le second est un bel instrumental qui monte en puissance efficacement pour déboucher sur un « Lines In The Sand » à la construction très riche (12 minutes), qui bénéficie de la présence aux chœurs d'un Doug Pinnick - King's X - à la voix black et soul.
D'excellentes idées peuvent être relevées dans « New Millenium » et son Chapman Stick mémorable (une sorte de basse sans corps, de laquelle on joue les deux mains sur le manche), dans « Peruvian Skies » et son hypnotique intro en arpèges (qui n'est pas sans rappeler « Bleeding Me » de Metallica, sorti un an plus tôt !) reprise puissamment en gros son saturé en fin de morceau, ou encore avec la longue suite finale « Trial Of Tears » (13:07 minutes). A côté de cela, d'autres titres (même si, nous le répétons, ils sont meilleurs que la moyenne des productions de l'époque) sonnent trop « pop » pour être honnêtes ! « You Not Me » aux couplets un peu vides et aux refrain accrocheurs ; un « Hollow Years » à faire écouter à vos mamans et vos copines, avec sa guitare classique et son ambiance mélodique et romantique ; ou encore « Take Away My Pain » et « Anna Lee », malheureusement assez creux. Ce disque mitigé (le dernier avec le clavier Derek Sherinian) a failli avoir raison de la motivation du groupe et de Mike Portnoy en particulier. Il aura, néanmoins, eu le mérite de décupler leur besoin d'indépendance artistique : une réponse éclatante sera apportée sur l'album suivant !

 

ONCE IN A LIVETIME - 1998

Premier véritable « Live » digne de ce nom pour le groupe dont la popularité prend réellement son envol après la sortie de « Falling into Infinity ». Il était donc temps de s'y mettre après un « Live at the Marquee » qui n'avait convaincu personne… Pour cela, Dream Theater met les petits plats dans les grands et enregistre à Paris en juin 1998 ce « Once in a Livetime » (titre évocateur ;-) dans un Bataclan bondé. Trois heures de concert où la formation va gratifier un public français, assez ébahi d'être enregistré ce soir là, d'un balayage global de toute sa discographie. Toutes les périodes y passent et on sent que le plaisir de jouer est bien au rendez-vous. Ce qui l'est beaucoup moins, c'est la voix de James Labrie, très moyenne sur cet enregistrement. On retiendra surtout que tous les morceaux de « Falling into
Infinity » interprétés ce soir là trouvèrent enfin leur place définitive dans le répertoire du groupe. A noter également que cet enregistrement conclu la collaboration de Derek Sherinian avec Dream Theater !

 

METROPOLIS PART2 - SCENES FROM A MEMORY - 1999

Attention, nouveau chef d'œuvre dans la carrière de Dream Theater que cette livraison de fin de siècle ! Reprenant les personnages déjà évoqués dans « Metropolis part 1 -The Miracle And The Sleeper», ce concept album nous entraîne dans une étrange aventure à cheval sur plusieurs époques, de 1928 à nos jours. Par l'intermédiaire d'une thérapie régressive, un jeune homme découvre les joies de la réincarnation, un peu (beaucoup !) à la manière du film de Kenneth Branagh, « Dead Again ». Les plus curieux d'entre vous trouveront ici un lien vers l'extraordinaire analyse de ce concept, publiée à l'époque sur le Fan Club officiel français Your Majesty : cliquez ici pour en savoir plus ! Une des grandes qualités de cet opus, assurément l'un des meilleurs concept-albums de l'histoire du métal, réside en la parfaite
complémentarité entre les paroles, le déroulement de l'histoire, et les ambiances musicales, de « Regression », introduction psychanalytique qui plante le décor, à « Finally Free », conclusion énigmatique de ce récit. Toute l'étendue du talent de Dream Theater nous est offerte ici, et l'on appréciera particulièrement l'intégration du claviériste Jordan Rudess, qui ouvre, incontestablement, des horizons nouveaux au groupe. Il est difficile de ressortir un morceau en particulier de ces 12 titres enchaînés et tous excellents. On pourra néanmoins citer la frénésie et la virtuosité des morceaux de bravoure que représentent « Overture 1928 » (avec ses réminiscences du « Metropolis part 1 »), « Beyond This Life » avec son riff d'intro néo métal et décliné de plusieurs façons (sans oublier sa partie instrumentale déstructurée et jazzy), « Home », ses sons de cythar et de wah wah, ses riffs lourds et ses 12:53 minutes, ou encore « The Dance Of Eternity », instrumental héroïque dont les moments forts sont un solo de basse saturée et une intervention de piano inattendue. Plusieurs titres calment également le jeu en laissant la part belle à l'émotion et au feeling, « Through My Words », transition acoustique, « Through Her Eyes » et ses délicieuses vocalises black, ainsi que « One Last Time » et le passage gospel sur « The Spirit Carries On ». Dream Theater se réconcilie ici avec son public, enregistre un succès critique unanime, et laisse à penser qu'il a trouvé, avec ce line-up, la « Dream Team » qui lui permettra de franchir de nouvelles barrières artistiques !

 

LIVE SCENES FROM NEW YORK - 2001

Il fallait bien un nouveau Live pour illustrer de la manière la plus majestueuse qui soit le chef d'œuvre qu'est « Metropolis Part II - Scenes from a memory ».
Et c'est un triple album qui nous attend ici… Bien sur, il est principalement accès sur le dernier album qui est joué dans son intégralité. Pour que le rendu soit exceptionnel, c'est un véritable narrateur/acteur qui débute ces 4 heures de pure intensité. Une véritable chorale viendra également renforcer les nombreux chœurs présents et transmet réellement une véritable émotion lors de toutes ses interventions, une très belle réussite. On remarque alors indéniablement l'apport de Jordan Rudess et de sa technique fabuleuse dans le groupe - son intégration définitive ne fait alors plus aucun doute. On retrouve ensuite sur les deux autres CD la suite du concert, magistrale, où le
groupe surprend tout le monde en jouant dans son intégralité « A change of Season » et en reprenant de nombreux titres de « Awake ». Pour l'anecdote, il faut savoir que la pochette que vous pouvez voir ci contre n'a quasiment pas été distribuée et modifiée en raison de la date de la sortie de l'album, un certain 11 sept. 2001 !
Dans tous les cas, un album à posséder absolument en complément de l'enregistrement studio.

 

SIX DEGREES OF INNER TURBULENCE - 2002

Après la complète réussite de « Metropolis part 2 », il était difficile de deviner comment Dream Theater pouvait faire mieux sur son allbum suivant.
Eh bien, le groupe choisira finalement de faire « différent », voire même très différent ! En effet, c'est un double album surprenant qui nous est proposé ici. Le second CD comprend un unique morceau d'une quarantaine de minutes, « Six Degrees Of Inner Turbulence », relatant les méandres psychologiques de six personnages. Ce titre est assez proche du style traditionnel de D.T, malgré quelques surprises : par exemple, une ouverture très orchestrée, « Overture » (merci Mr. Rudess !), reprenant les thèmes majeurs à venir, et aux sonorités pouvant évoquer une comédie musicale ou même le merveilleux monde de Walt Disney !, ou encore l'intro de « Solitary
Shell », très prog anglais ‘70s dans ses accords de guitare. Mais c'est sur le CD 1 que résident les plus grosses surprises stylistiques de ce double album. N'hésitant pas à assumer ses influences directes, D.T nous emmène des terres de Metallica vers celles de Tool, des rivages de Radiohead vers ceux de Pantera !
Si le premier morceau, « The Glass Prison », pièce métal en trois mouvements et au premier couplet chanté par Mike Portnoy, est le titre le plus brutal jamais composé, jusque là, par D.T, ses successeurs étonnent par leur capacité à prendre le temps de poser et développer des ambiances innovantes, plus que par la virtuosité de leurs instrumentations. Les plus étonnants sont, en ce sens, « Disappear », morceau étrange affilié au meilleur Radiohead, et « Misunderstood », d'abord volontiers acoustique, glauque et planant, avec un refrain magnifique, puis qui se conclut dans un déluge de larsens et de bruitages bizarres. « Blind Faith » et « The Great Debate » sont plus proches du D.T habituel par leur son, mais sont plus « patients » et plus « aérés » que le reste du répertoire du groupe : par exemple, le second, qui n'est pas sans évoquer Tool, démarre réellement au bout de 2:45 minutes seulement, après une intro évoluant lentement et remplie d'extraits d'infos télévisées. Dream Theater frappe donc là où l'on ne l'attend pas, prouvant une nouvelle fois sa capacité à se renouveler, et réussissant le pari d'effectuer des clins d'œil non dissimulés à ses influences du moment, sans pour autant perdre sa personnalité ni tomber dans le plagiat facile.

 

TRAIN OF THOUGHT - 2003

Nouvelle surprise en 2003 avec un album résolument métal !
Même un morceau tel que « The Glass Prison » est surclassé sans problème par ces 7 morceaux fougueux de l'écoute desquels on ressort vidé de ses forces ! Dream Theater nous offre 70 minutes de heavy métal magistral, 70 minutes d'intensité et de mélodies glauques et hypnotiques, d'une efficacité telle qu'on peut en éprouver le frisson dès la première écoute (l'intro pesante et « sabbathienne » de « As I Am »), ce qui n'est pas légion dans le style progressif où les albums s'apprivoisent souvent sur la durée.
D.T reprend là où Metallica s'est arrêté après « … And Justice for All », avec un véritable album de guitare métal, avec un son monstrueusement gras, des riffs alambiqués, des solos frénétiques, des mélodies vocales poignantes et
plutôt variées (on trouve même de la scansion rap assez violente en plusieurs endroits !). Il n'est pas rare que l'on s'exclame "mais ils sont fous !", tellement chaque partie surpasse la précédente en intensité et en noirceur.
Certes, cet album est moins varié que ses prédécesseurs, la place accordée aux claviers est limitée, mais si le but était de sortir un album de pur métal intense, il est incontestablement atteint !
Dream Theater nous attrape à la gorge à la première seconde avec cette montée de volume effrayante (la dernière note de l'album précédent !), et ne nous lâche plus jusqu'à la fin du dernier morceau, « In The Name Of God », avec ces 20 secondes de malade autour des 8:50 minutes, à savoir un duo guitare-clavier supersonique rappelant « Le Vol Du Bourdon » sur fond de basse délicieusement décalée et presque latina.
Malgré la puissance du tout, un gros travail a été effectué sur l'émotion et la mélodie, comme sur le lead mélodique de guitare orientalisant de « This Dying Soul », l'intro en arpèges de « Endless Sacrifice », l'intermède piano-violoncelle « Vacant », ou encore la mélancolie de l'instrumental « Stream Of Consciousness ». En résumé donc, cet album insiste délibérément sur les côtés métal et intenses de Dream Theater, et laisse augurer, croyez-en notre petit doigt, un prochain album revenant aux racines rock progressif du groupe…

 

LIVE AT BUDOKAN - 2004

Le 26 avril 2004, Dream Theater, lors de sa tournée « Train of thought world tour 2004 » s'est produit au Budokan Hall de Tokyo, une salle mythique pour tout groupe de musique quand on mesure la popularité des groupes qui se produisent dans cette salle (et le nombre de groupes y ayant enregistré un live !). Encore une fois, on ne peut que s'incliner devant tant de professionnalisme et de génie de la part de ces musiciens… des monstres, tout simplement. On aura beau dire ce qu'on voudra, ce groupe est unique et chacun de ses albums l'est aussi, la grande particularité de Dream Theater étant de ne jamais refaire le même disque - même en "live" - deux fois de suite. Ce sont donc toutes les périodes qui défilent durant ces presque 4 heures de concert, du petit dernier « Train of thought » (« As I am », « In the
name of god », « This dying soul », « Endless sacrifice ») à « Falling into infinity » (« Trial of tears », « New millennium », « Hollow years ») en passant par « Six degrees of inner turbulence » (« War inside my head », « The test that stumped them all », « Goodnight Kiss », « Solitary shell », « Disappear ») et même « Images and words » avec « Pull me under » ainsi que leur premier album, « When dream and day unite » avec « Only a matter of time »… A noter, le véritable petit joyaux de ce concert, « Instrumedley », morceau instrumental de 13 minutes reprenant tous les passages les plus complexes de leurs morceaux en s'octroyant le luxe de finir par deux passages de « Liquid Tension Experiment », le projet parallèle de Mike, John et Jordan !
Un excellent enregistrement et Dream Theater au meilleur de sa forme - à posseder !

 

OCTAVARIUM - 2005

Nous attendions tous ce nouvel album de Dream Theater avec une très grande impatience.
Depuis leur dernière escapade purement métal avec "Train of Thought", on se demandait bien ce que la bande à Portnoy allait nous servir cette fois ci encore. Et bien... le moins que l'on puisse dire, c'est que cet album va encore déchaîner les passions. Il vous faudra plusieurs écoutes attentives pour en venir à bout et surtout, pour l'apprécier à sa juste valeur ! Petit retour en arrière… Leur dernière tournée terminée, l'équipe du « théâtre du rêve » se concerte alors pour savoir quelle direction prendre pour ce nouvel opus.
Afin de retrouver une certaine ambiance de travail qui avait été un peu laissée de côté pour leur précédente production, ils décident donc de
s'enfermer en studio (comme ils l'avaient déjà fait pour "Metropolis part II") et d'y composer ensemble un successeur digne de ce nom. La diversité des influences de chacun des musiciens va les emmener à accoucher de ce huitième album studio : "Octavarium".
Alors, pour ceux qui ne souhaiteraient pas lire la suite de cette chronique, sachez que toutes les influences majeures du groupe y sont plutôt bien représentées, ce qui me fait dire sans aucune crainte que ce disque est certainement le plus diversifié de toute la carrière de Dream Theater. Si l'on conçoit aisément que cette formation américaine a révolutionné le mouvement progressif en y apportant sa touche personnelle et technique jamais égalée à ce jour, ne vous attendez pas à trouver dans Octavarium une quelconque révolution de leur style. Il est clair que plutôt d'innover, nos amis se sont « contentés » (et de quelle manière !) de mettre en application tout leur savoir dans la composition de morceaux techniquement et mélodiquement irréprochables, certainement pour se faire plaisir et parce qu'ils savent aussi que les véritables fans de Dream Theater sont des personnes qui prennent le temps d'écouter leurs albums et de les digérer avant de réellement les apprécier (je pense ici à l'effet étrange que m'avait laissé la première écoute de "Falling into Infinity"). Ainsi, on retrouvera tout au long de ce disque des sonorités, des combats claviers/guitares, des mélodies instrumentales de toute beauté, autant de nombreux clins d'œil qui nous font alors penser que les musiciens semblent s'être vraiment amusés à se retrouver tous ensemble pour la composition de ces 76 minutes de musique ! La seule nouveauté véritable de "Octavarium" est incontestablement l'apport d'un véritable orchestre symphonique ayant participé à quelques titres mais, il faut dire que Jordan Rudess s'est bien régalé à les diriger et cela s'entend…

Pour lire la suite de la chronique complète du disque : cliquez ici...

 

SCORE - 2006

Dernier concert de la tournée « Octavarium », enregistré le 1er avril 2006 au Radio City Hall de New York afin de célébrer le 20ème anniversaire de la formation, c’est un concert d’exception de près de 3 heures qui attend les fans ce soir là ! Un souvenir extraordinaire qui restera certainement gravé à vie dans leur mémoire... Pour la première fois de son histoire, Dream Theater sera accompagné par un orchestre symphonique lors de la deuxième partie du spectacle : The Octavarium Orchestra. Ce n’est pas forcément une véritable surprise mais plutôt une réelle envie partagée par tous les membres du groupe depuis quelques années. Si leur musique ne laisse pas forcément la place à un ensemble philharmonique de s’exprimer pleinement, cela fait quand même quelques albums que les morceaux ont pris une orientation qui

leur manquait pour arriver à ce que le rêve devienne réalité !
Si un titre tel que « Six Degrees Of Inner Turbulence » posait les premières fondations de cette nouvelle révolution dans la musique de Dream Theater (surtout grâce au talent extraordinaire de Jordan Rudess), « Octavarium » enfonçait définitivement le clou avec mæstria et, finalement, un tel concert semblait donc inévitable pour clore ce chapitre de la carrière du groupe. La première réaction que l’on est en droit d’avoir au regard de la setlist proposée est de se dire : Respect ! Respect car ce CD regorge de pépites qui feront frémir les fans et impressionneront les novices du groupe. Parcourir 20 ans de carrière en si peu de temps est un défi qu’il était dur de relever et la première partie du concert est à la hauteur de l’évènement. Rendez vous compte, après les deux morceaux d’ouverture tiré du petit dernier « Octavarium » et interprétés avec brio, résonne « Another Won », titre exclusif de la démo de Majesty, tout premier nom de la formation en devenir… l’extase :o)
Puis, « Afterlife » tiré tout droit du premier album…une perle ! C’est au tour du classique « Under A Glass Moon », un incontournable de Images And Words. Mais nous ne sommes pas encore au bout de nos surprises car déboule ensuite le magnifique « Innocence Faded » morceau de l’album Awake, très rarement joué en public (à ma connaissance). Puis un inédit enflamme la salle, il s’agit de « Raise The Knife », sublime titre qui aurait du figurer sur Falling Into Infinity mais qui a malheureusement terminé sa course dans les archives du groupe faute de place (et d’orientation musicale). « The Spirit Carries On » - tiré de Scenes From A Memory termine en beauté et en douceur cette première partie… Quelle entrée en matière !

La deuxième partie du concert commence avec les premières notes du gigantesque « Six Degrees Of Inner Turbulence », le tout interprété par The Octavarium Orchestra devant les fans médusés et fous de joie à la fois… enfin, ils l’ont fait !!!
Même si quelques imperfections dans le rythme arrivent à nos oreilles - l’orchestre n’a visiblement pas eu le temps de beaucoup répéter - celui-ci s’en sort quand même avec les honneurs et le morceau de 42 minutes se déroule à une vitesse folle (cela m’avait procuré le même effet lors du concert de Dream Theater à Lyon le 23 juin 2002 :o) et le groupe est à son apogée, une merveille… « Vacant », « The Answer Lies Within » ainsi que « Sacrified Sons » nous prouvent que certains titres peuvent également prendre une toute autre dimension avec un orchestre et on ne peut être qu’émerveillé par tant d’audace !
Mais le clou du Spectacle reste sans aucun doute pour moi la fabuleuse interprétation du titre « Octavarium », un grand moment absolument magique, le groupe le sait et se donne à fond pour nous transmettre toute la passion et l’émotion que dégage ce magnifique titre, chouchou d’un John Petrucci et d’un Jordan Rudess au sommet de leur art… Un grand moment sans aucun doute dans la carrière de Dream Theater :o)
Ce fabuleux concert se termine avec l’indispensable « Metropolis », qui lui aussi a bénéficié des arrangements de l’orchestre… très intéressant et parfois même assez étonnant…
Bref, vous l’aurez compris, ce concert va certainement devenir un de ces moments « culte » de la carrière de Dream Theater et un indispensable pour tout fan qui se respecte. Chapeau bas messieurs :o)

Lire la chronique du DVD : Cliquez ici

 

SYSTEMATIC CHAOS - 2007

Depuis « Falling Into Infinity », Dream Theater ne veut plus se laisser dicter sa conduite, par des maisons de disques ou autres.
Depuis l’arrivée de Jordan Ruddess, Dream Theater a radicalisé sa musique, jouant de plus en plus « technique » (ce n’est pas péjoratif)… puisqu’ils peuvent désormais « tout » jouer !
Depuis cette même époque, Dream Theater ne fait plus appel à des producteurs, John P. et Mike s’en occupant (certes très bien) par eux-mêmes…
Depuis au moins « Train Of Thought », Dream Theater est complètement décomplexé, au point de se permettre une rondelle 100% metal, des pièces de plus en plus longues (on pourra cependant regretter la perfection

mélodique de, au hasard, « A Change Of Seasons »…), des partis-pris quasi-illimités…
Bref, Dream Theater est désormais très auto-complaisant. Ce n’est pas spécialement une critique, juste un constat. Pour éviter un procès d’intention, je tiens à préciser que DT demeure un de mes groupes favoris et que je continue à me délecter pareillement de chaque production ;o)
Simplement, il est difficile de passer sous silence les critiques que commence à essuyer le groupe. Car oui, en musique comme dans sûrement tous les domaines artistiques, la contrainte a du bon. Elle pousse à se dépasser. Et les avis divergents aussi. Il est possible de considérer que nos américains en manquent parfois peut-être un peu. Bien entendu, il ne faut pas minimiser l’intérêt de chaque nouvel album, le style, la classe, le jeu, le vocabulaire musical du combo étant toujours sans pareil.

Quand un Steven Wilson (Porcupine Tree, Blackfield…) se réinvente avec justesse et perfection à chaque album, il n’est pas hérétique de regretter que le quintet new-yorkais n’envisage une telle progression artistique. Surtout qu’ils l’ont abordée et touchée, cette progression artistique, par le passé. Et de manière presque systématique (Chaos !) d’ailleurs. Ceci dit, revenons à nos moutons (qui n’en sont pas d’ailleurs) ;o) « Systematic Chaos » retourne à une relative unité de style après un « Octavarium » plus sommatif. La caractéristique principale de l’album est donc son homogénéité. Globalement très « metal » mais pas à la « Train Of Thought », non, beaucoup plus nuancé, contrasté. Comme toujours, avec son lot de nouvelles influences (trop visibles diront certains). A nouveau un chouia de Muse et une pointe de « nouveau metal ». En témoigne par exemple un « Forsaken » presque « Evanescence ». De nombreux effets de voix distordus tentent de « salir » la voix généralement plus policée de James Labrie. De même, de nombreux chœurs viennent marteler des refrains globalement extrêmement réussis et mémorisables (une autre différence d’avec « Train Of Thought »). En témoigne celui de « The Dark Eternal Night », moitié de la doublette ultra heavy de ce début d’album. Quasi-trash, avec beaucoup d’humour, et une partie solo démoniaque. Toujours plus haut, toujours plus fort. Du Pantera !

Ceci dit, respirez, le reste de la nouvelle œuvre apporte son lot de respirations. L’emphatique « The Ministry Of Lost Souls » et le plus aventureux voire atmosphérique « Repentance » et ses sections parlées. Il s’agit d’ailleurs de la quatrième partie de la suite entamée avec « The Glass Prison » (d’où le clin d’œil du début du morceau).
Difficile enfin de ne pas pointer l’irrésistible « Prophets Of War » avec ses chœurs de fans et les traditionnelles longues pièces (quoique, tous les titres sont assez longs, non ?…), les deux « In The Presence of Enemies ».
Malgré tous ces points éminemment positifs et classiquement brillants, observons que l’album débute comme un final (les cinq premières minutes pourraient être les dernières). Peut-être serait-il temps d’aller voir un tout petit peu plus loin, de renouer avec la complexité narrative d’un « Metropolis 2 », les recherches sonores moins connotées d’un « Six Degrees… » ou les contrastes mélodiques et racés de « Falling Into Infinity », justement…
Un magnifique album cependant, ne mélangeons pas tout. Car malgré cette chronique que j’ai volontairement voulue contrastée, « Systematic Chaos » tourne en boucle !

 
par Mitch - Jeff et Christophe
© Copyrights Musicaljam