Glenn Hughes résiste plutôt pas mal aux ravages du temps, c'est une première certitude.
Ses récentes sorties rapprochées sont là pour en attester, que ce soit en solo -
Soul Mover, ou avec Tony Iommi -
The Dep Sessions et
Fused.
Il sait également s'entourer, et cela, c'est une deuxième certitude ! Ce ne sont pas moins que Chad Smith (sur tout l'album) et John Frusciante (quelques titres) des Red Hot Chili Peppers qui sont venus l'accompagner, sans oublier son fidèle acolyte et versatile guitariste J.J Marsh. L'humeur n'est pas bien différente ici, par rapport à sa précédente livraison : on joue toujours du gros rock qui groove, un peu funky, un peu hard, le tout enrobé par la voix de braise de Mister Hughes. Il me semble, néanmoins, que les morceaux réellement percutants se montrent plus rares que sur Soul Mover. L'introductif "Valliant Denial" tarde à démarrer, les ballades sont plus convenues ("This House", "Frail", "The Divine"), les refrains insensiblement moins accrocheurs. Ce sentiment diffus est régulièrement contrebalancé par quelques moments de grâce, en particulier les quelques intervention solo de John Frusciante, et la reprise réussie du "Nights In White Satin" des Moody Blues, sur laquelle la voix poignante du taulier et la montée en puissance de Frusciante font merveille.
Au final, il nous reste la vague impression que quantité n'est pas toujours synonyme de qualité, et que Glenn Hughes avait enclenché un demi pilote automatique sur ce "Music For The Divine". La qualité générale demeure élevée, mais il manque ce petit quelque chose qui vous fait rejouer l'album encore et encore, ce petit refrain qui ne quitte plus votre esprit !
Enfin, on râle, on râle, mais où en seront Musicaljam et ses chroniqueurs au même âge que le vénérable Glenn Hughes ?! ;o)